Bordeaux : la rue Sainte-Catherine se "déconfine" activement

La plus longue rue commerçante et piétonne d'Europe (1,250 km de long) reprend son activité en mode déconfiné. Le commerce reprend ses droits avec, toutefois, de nombreux aménagements, à l'intérieur comme à l'extérieur, des boutiques. Ce qui semble sécuriser les clients.

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Etonnament, il y a "pas mal de monde" dans la rue ce 11 mai. Enfin, peut-être comme un lundi... en tout cas vers 9h-10h.
Mais il y a sans doute une effet déconfinement pour certains impatients. Car il y avait parfois la queue, avant l'ouverture, devant certaines grandes enseignes (FNAC, Zara, etc...)

Parmi les 400 000 entreprises qui reprennent le travail, les commerçants non-alimentaires donc. La principale rue commerçante de Bordeaux symbolise aujourd'hui toute la problématique d'une reprise de l'activité, avec de l'accueil du public etc... dans un contexte épidémique.
La rue Sainte Catherine (et la rue Porte Dijeaux) est animée par la présence de près de 250 boutiques ouvertes pour la plupart du lundi au samedi, dont  environ 20% d'indépendants, 30% de franchisés et 50% d'enseignes.

Ce lundi à 11h, le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, la préfète de Nouvelle Aquitaine, Fabienne Buccio, les Présidents de la Chambre de commerce, Patrick Séguin et celui de l'association de commerçants, Christian Baulme étaient sur place.

Cette réouverture de la rue Ste Catherine est le résultat d'une concorde entre toutes ces secteurs pour concocter l'encadrement de la circulation des Bordelais et assurer le retour progressif à une activité commerciale.

C'est la quasi totalité des enseignes qui ont ouvert leurs portes à la grande satisfaction des centaines de Bordelais qui ont choisi, ce lundi matin, de faire un peu de shopping.
Et force est de constater, qu'à la mi-journée , au vu de la fréquentation, beaucoup ont repris leurs anciennes habitudes...
 

Quelques passants bordelais s'expriment en ce lundi 11 mai 2020, premier jour d'un déconfinement progressif.

Masques obligatoires sous surveillance

Bien-sûr, on est est loin d'un retour complet, à la normal, les visages masqués en témoignent. 

Des sens de circulation, un marquage au sol, des préconisations rappelées par des agents ont été instaurés.

A l'entrée des magasins, un comptage pour ne pas faire entrer plus de personnes que la surface du lieu peut en accueillir pour pouvoir respecter les mesures barrière.

Toute la semaine, une vingtaine d'agents de sécurité mandatés par la ville de Bordeaux informeront et guideront les Bordelais venus dans la rue Sainte-Catherine effectuer leurs achats et bien-sûr des patrouilles de la police municipale accompagneront la démarche dans ce contexte de déconfinement.

La mairie de Bordeaux a pris un arrêté pour rendre le port du masque obligatoire rues Sainte Catherine et Dijeaux et la plupart des commerçants le recommandent voire l'exigent, notamment quand le respect des gestes barrière ne peut être assuré.

"L'arrêté (de la mairie, de rendre le masque obligatoire, NDLR) est une bonne chose, ça clarifie et ça rassure les commerçants qui auraient eu du mal à le réclamer à leurs clients..."
"C'est de notre responsabilité", confirme Christian Baulme, Président de l'association des commerçants, "La ronde des quartiers".
 

Un filtrage aux entrées

Il ne s'agit pas bien entendu de physionomistes (comme à l'entrée des boîtes de nuit), mais les magasins sont tenus de ne laisser entrer que le nombre de clients autorisés. Certaines grandes enseignes ont des agents vérifiant et rappelant les mesures de précaution que chacun doit avoir en tête.

Cet espace, il a été évalué pour chaque magasin selon le calcul : (la surface de magasin moins les surfaces de rangement) divisé par 4 (les 4 m² par personne pour respecter la distanciation.)
Des régles à rappeler au départ, en espérant que chacun prenne le pli.
 

"On a tous envie d'ouvrir, de travailler"

Tous ceux qui ouvrent habituellement le lundi ont ouvert aujourd'hui.

Le commerce, quand on n'ouvre pas, on gagne rien !

selon Christian Baulme, président de l'association de commerçants.

Il affirme que ces collègues avaient cette même envie de retrouver leurs clients même si certains avaient réussi à organiser un peu de "clic and collect" (une commande à venir chercher sur le pas de porte du commerce).

Un retour à la "presque" normale, car il faut dire que d'après une enquête de la CCI, près de 40% des entreprises girondines pourraient mettre la clef sous la porte.

 



Le commerce n'est pas épargné par ses difficultés, d'autant plus que les commerçants de la rue Sainte Catherine ont déjà dû subir deux saisons difficiles entre les mouvements sociaux des "gilets jaunes" et ceux liés à la réforme des retraites.

Les effets négatifs de l'épidémie sur la fréquentation, s'ils se prolongeaient, pourraient leur être fatal.





 
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