C'est désormais l'illustre violoniste Nicolas Dautricourt qui a le bonheur de profiter de l'instrument acheté par le collectionneur en 2011. Il le suit partout dans ses concerts aux quatre coins du monde. Un privilège.
"Après l’avoir confié, dans le cadre de ma fondation, l’Institut Culturel Bernard Magrez, au jeune Matthieu Arama, premier violon de l’orchestre national de Bordeaux, c’est désormais à Nicolas Dautricourt, considéré comme l'un des violonistes français les plus brillants de sa génération, que j’ai choisi pour remplir cette mission qui me tient très à cœur". Voilà comment Bernard Magrez évoque son choix.
Ce Stradivarius surnommé «Château Fombrauge» a été acheté entre 2 et 3 millions d'euros en 2011 par le célèbre collectionneur. Et il avait donc à coeur d'en faire profiter de grands artistes. "Plutôt que de la cacher et de le mettre chez lui de manière égoïste, il veut faire vivre ce violon et a choisi un des violonistes les plus influents et importants de sa génération Nicolas Dautricourt qui en fait usage à chacun de ses concerts" explique Aurélien Desailloud, directeur artistique de l'Institut Bernard Magrez à Bordeaux.
L'instrument date de 1713 et suis l'artiste sur tous ses concerts et enregistrements. Bref le Stradivarius voyage et est loin de prendre la poussière derrière une vitrine d'une collection privée.
Il faut du temps pour l'apprivoiser, explique Nicolas Dautricourt, pour comprendre les réelles dimensions sonores et toutes les capacités d'un instrument comme celui-là. Mais évidemment que cela décuple les possibilités que l'on a de faire de la musique et donc de remplir le coeur des gens qui nous écoutent.
Alors évidement si vous n'avez pas l'occasion de vous rendre à un concert de l'artiste pour entendre le son de ce Stradivarius il vous suffit d'acheter son prochain album qui paraîtra le 4 mai prochain, "Sonate pour violon et piano" de Jean-Sébastien Bach.
Voyez le reportage de Denis Salles et Karim Jbali :