À Dieppe (Seine-Maritime), des entreprises et des communautés de communes ont mis en place des journées tourisme à destination des nouveaux internes, comme ce mardi 17 décembre. L'objectif : les inciter à s'installer sur un territoire qui fait face à une pénurie de soignants.
Métro, boulot, dodo... Bien trop souvent, le quotidien des jeunes internes se joue entre l'hôpital et la gare. "Nos journées sont assez rythmées. On ne prend pas forcément le temps d'aller dans la ville et de découvrir ses commerces et son activité portuaire", se désole Victoria Dagicour, interne à Dieppe.
Regardez ce reportage de Grégory Archiapati et Claude Heudes :
"Il y a des besoins à combler"
Ce jour-là, elle et une quarantaine d'autres internes arpentent les rues de Dieppe. Le circuit débute par un petit-déjeuner offert dans un hôtel avec vue sur le port. Il se poursuit par une visite guidée et... un détour par le golf. L'objectif de cette parenthèse, leur faire aimer la ville pour - peut-être - les faire rester après l'internat.
Pour un non-Dieppois, je trouve ça intéressant. Les internes ne sont normalement que de passage pour 6 mois, ça peut éventuellement ouvrir la possibilité de rester longtemps voire de s'installer ici.
Malo Miquel, interne au CH de Dieppe
L'un des enjeux de la journée est de répondre à un accroissement des besoins en matière de soin. La demande devrait en effet s'accroître dans les prochaines années avec le chantier des EPR de Penly, où 10 000 ouvriers sont attendus. Chargé de développement territorial pour l'ARS Normandie, Cyril Le Clerc souligne : "On est sur une densité aux alentours de 80 médecins pour 100 000 habitants. Il y a forcément un besoin à combler !"
Avec une maison de santé à Varengeville-sur-Mer, un futur pôle pluridisciplinaire à Dieppe et un autre dans la communauté de communes Falaise du Talou, les futurs médecins candidats à l'installation ne devraient pas avoir trop de mal à trouver leur place.