Le gymnase Thiers de 150 places promis vendredi n'a finalement pas ouvert. Alors que la canicule s'installe, les associations demandent aux autorités de trouver une solution pérenne pour les 200 personnes délogées des squats ces dernières semaines.
Deux cents personnes à la rue
Deux cents personnes, dont plusieurs familles avec enfants, ont été expulsées des squats de la métropole le 11 juillet dernier. Depuis, les associations humanitaires et caritatives Ovale Citoyen, Médecins du Monde et Attac alertent sur la situation qui risque de devenir critique avec la vague de canicule annoncée dans le département. Depuis, elles multiplient aussi les appels aux dons et au bénévolat pour venir en aide aux réfugiés.
Dimanche soir, des repas gratuits ont été servis au Wanted Café, dans le quartier des Capucins de Bordeaux.
Toujours pas de solution pérenne
Les migrants se sont organisés en collectif pour défendre leurs droits et obtenir un hébergement d'urgence de la préfecture de la Gironde. Parmi eux, les cas sont très différente, certains sont en situation irrégulière.Aujourd'hui nous sommes livrés à nous-mêmes et sans le soutien des associations, on ne saurait pas quoi faire. Donc, nous demandons à Mme la préfète de la Gironde d'assumer ses responsabilités, écrit le collectif des migrants de Bordeaux sur sa page facebook lundi matin.
D'abord relogée en urgence dans les locaux de la Bourse du Travail, une cinquantaine de réfugiés est actuellement prise en charge dans des conditions très précaires par l'Athénée Libertaire . Les personnes peuvent y prendre des repas et faire leur toilette.
Lundi après-midi, la président du Département a annoncé que "l'immeuble Gironde serait ouvert aux sans-abri en journée durant la période de canicule, de l'eau sera distribuée".
A Darwin, huit personnes seront accueillies, des mères isolées ou des familles, précise Philippe Barre, fondateur de Dawin écosystème.
►VIDEO : voir notre reportage sur le situation des migrants récemment expulsés des squats de la métropole :
"La vague de canicule va aggraver la situation"
Le l'écosystème Darwin, situé sur la rive droite de Bordeaux a proposé d'accueillir trois ou quatre familles de migrants. Les associations avaient demandé l'hébergement dans un gymnase municipale au lendemain des expulsions. Mais, cette solution n'est plus d'actualité avec la canicule, il faudrait que le gymnase soit ventilé et climatisé, selon Jean-François Puech, le président de l'association Ovale Citoyen lundi matin.
Les services de la ville et de la métropole disent travailler à des solutions d'accueil et d'hébergement.