Bordeaux : un détenu condamné pour violences conjugales s'évade de la prison de Gradignan

Un détenu, notamment condamné pour des violences conjugales, s'est évadé de la prison de Gradignan dans la nuit du 10 au 11 novembre. Ayant encore deux ans à purger, il se trouvait dans un secteur d'accompagnement vers la sortie, et a pu quitter sa cellule en passant par la fenêtre, selon une source syndicale.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Vers une heure du matin dans la nuit du 10 au 11 novembre, un détenu s'est échappé de la prison de Gradignan, à côté de Bordeaux, selon une information du représentant du syndicat Force Ouvrière, confirmée par l'administration pénitentiaire. 

L'homme, né en 1998, venait d'être transféré en début de semaine dans un secteur appelé SAS, ou "structure d'accompagnement vers la sortie", réservé aux détenus ayant moins de deux ans de peine encore à purger. 

Il passe par la fenêtre 

Compte-tenu de cette spécificité, ce secteur est peu sécurisé : le détenu a pu quitter la prison en passant par l'ouverture de la fenêtre, qui s'entrebaîlle de 15 cm. 

L'homme avait été condamné pour plusieurs affaires, notamment des violences envers sa compagne. Il était libérable en 2023, et c'est à ce titre qu'il venait d'être transféré dans cette structure d'accompagnement vers la sortie. 

Le bâtiment réservé aux "SASistes" et aux détenus en semi-liberté compte actuellement 80 prisonniers. 

Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête et indique, ce vendredi 12 novembre à la mi-journée, que le détenu en cavale n'a pas encore été interpellé. 

Sa compagne a été contactée par la police pour bénéficier de mesures de protection, ce qu'elle a refusé, précise également le parquet. 

Une conséquence de la surpopulation carcérale ? 

Pour Hubert Gratraud, représentant FO, cette évasion est la conséquence d'un problème de gestion du secteur SAS, et d'un défaut d'évaluation des prisonniers qui y sont orientés.

durée de la vidéo : 00h00mn53s
Pourquoi le détenu évadé avait-il été placé dans une structure spéciale ? Interview d'Hubert Gratraud, FO Justice - ©France 3 Aquitaine

"Le SAS sert à absorber une partie de la surpopulation carcérale, au lieu d'accueillir des détenus choisis selon leur profil"

Hubert Gratraud - représentant FO Justice -

"Actuellement, nous sommes à 60-70% de triplettes, c'est-à-dire des cellules occupées par trois prisonniers au lieu d'un seul" souligne Hubert Gratraud. 

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'un détenu s'évade de la SAS. 

Il y a un mois, un prisonnier avait cassé la butée de sa fenêtre pour descendre à l'aide d'une corde dans le chemin de ronde afin d'y récupérer des objets lui ayant été envoyés.

Las, l'homme n'ayant pas réussi à remonter dans sa cellule par le même chemin, il a dû faire le tour du bâtiment et s'y présenter à l'entrée en sonnant ! 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information