Le collectif Surfrider, accompagné de quelques riverains et en coopération avec l'IBOAT, a organisé deux sessions de collecte pour sensibiliser les pouvoirs publics sur le problème des déchets rejetés après les soirées festives.
Si vous êtes maniaque, mieux vaut éviter de flâner près des Bassins à Flot le dimanche matin. Haut lieu de la vie nocturne bordelaise, le quartier regorge de déchets en tous genres sitôt la fermeture des boîtes de nuit décrétées. "Le quai a énormément changé, est devenu festif, mais il n'y a pas assez de poubelles...", se désole Océane Massicault, une habitante du quartier.
"Appâtés" avec des huîtres et du vin blanc
Comme elle, des riverains ont pris part à une collecte de déchets mise en place par Surfriders, une association de défense des mers et océans. "En une heure, on a récupéré 450 bouteilles en plastique et 2 200 mégots de cigarettes", énonce la bénévole Mariem Naoui. L'action s'est déroulée au niveau de l'IBOAT, une boîte de nuit sur une péniche. "Ils nous ont aidé sur la communication et ont présenté l'action comme un 'after' pour sensibiliser des fêtards, poursuit Océane Massicault. Et nous, on les a appâtés avec des huîtres et du vin blanc !"
"Un impact politique plus qu'environnemental"
Pour les membres de Surfrider, l'enjeu d'une meilleure prise en charge du problème est d'une importance capitale. "80% des déchets retrouvés en mer sont issus du milieu urbain et circulent par les fleuves ou les égouts", poursuit l'activiste.
Ce "tri" a essentiellement vocation à alerter la population et les pouvoirs publics. "On fait de l'inventaire, pas du nettoyage, explique Laurent Guillemin, adjoint à la mairie de Bordeaux en charge de la sobriété dans la gestion des ressources naturelles. L'élu a pris part à cette collecte de déchets. "Ce n'est pas vain, ajoute-t-il. C'est le début de l'ombre d'une goutte d'eau, mais ce qu'on fait a un impact politique plus qu'environnemental."