Féminicide à Bordeaux : une femme de 31 ans tuée au couteau à Saint-Augustin, son ex-conjoint interpellé par le RAID

Une femme de 31 ans a été retrouvée morte, ce vendredi 2 juillet vers 10 heures par la police à Bordeaux dans le quartier Saint-Augustin. Son ex-conjoint a été interpellé à midi par le RAID à Mérignac.

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Une femme âgée de 31 ans est décédée ce vendredi 2 juillet dans la matinée dans le quartier Saint-Augustin à Bordeaux, victime de coups de couteau.

Ce sont les voisins qui ont alerté la police vers 9 h 40 après avoir entendu des cris. Une fois sur place, les secours n'ont rien pu faire pour sauver la jeune femme. L'auteur présumé des faits, son ex-conjoint, ne s'y trouvait plus à l'arrivée des forces de l'ordre. 

"L'équipe de police primo-intervenante pénétrait par le portillon d'accès à la maison, mais personne ne répondait aux appels. Les policiers entraient à l'interieur du domicile, et découvraient le corps sans vie d'une femme dans le salon , le visage en sang portant manifestement des traces de coups de couteau", précise la procureur de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie, dans un communiqué. 

Carte : la trentenaire a été tuée à son domicile rue Camena d'Almeida à Bordeaux 

L'ex-conjoint arrêté par le RAID 

Son ex-conjoint, âgé de 37 ans, a été interpellé par le RAID vers midi rue Emile Combes, à Merignac. Il était retranché dans son domicile, "où il menaçait de se suicider", selon le parquet, à quelques centaines de mètres de celui de son ex-conjointe. 

Après son arrestation, l'auteur présumé des faits a été placé en garde à vue du chef d'homicide par conjoint, indique la procureur de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie. L'enquête a été confiée à la police judiciaire. 

La victime et son ex-conjoint étaient les parents d'une fillette de quatre ans, qui se trouvait à l'école au moment des faits, selon les informations communiquées par la police. L'enfant était confiée à la garde exclusive de sa mère. Elle a fait l'objet d'une prise en charge psychologique et sociale après le drame. 

Il devait comparaître en novembre 

Selon le communiqué du parquet, le couple s'était séparé en janvier 2021. Le 29 juin, l'auteur présumé des faits avait été déféré au parquet pour "envois réitérés de messages malveillants" entre le 3 janvier et le 17 juin. 

L'homme était depuis "interdit d'entrer en contact avec la victime, avec obligation de se soumettre à des soins et de s'en justifier". Il devait comparaître devant le tribunal correctionnel pour y être jugé le 16 novembre 2021. 

Il était connu de la justice, avec six condamnations à son actif entre 2004 et 2009, pour des infractions routières et à la législation sur les stupéfiants. "Il n'a jamais été condamné pour des faits de violence", indique Frédérique Porterie dans son communiqué. 

Une victime harcelée au quotidien 

D'après les voisins de la victime, celle-ci se sentait menacée et aurait fait installer une caméra à son domicile, car son ex-conjoint l'attendait régulièrement au bout de la rue le matin. 

Toujours selon des témoignages recueillis par notre équipe, plusieurs voisins avaient même déposé des mains courantes auprès de la police pour signaler la présence régulière de l'ex-conjoint. "On fait des mains courantes, on signale que la personne est dangereuse, et la police ne fait rien, en définitive" déplore un voisin, qui fait part de sa colère

Ca sert à quoi de se battre contre les personnes qui battent leur femme, si quand on fait une main courante, il ne se passe rien ?

un voisin de la victime

Le 58e féminicide de 2021

Selon le décompte réalisée par les militantes féministes de la page facebook "Féminicides par compagnons ou ex", il s'agit de la 58e femme tuée par son conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année en France.

Le groupe "collages féministes 33" organise un hommage à la victime, à 16 heures, rue Camena d'Almeida, ce dimanche 4 juillet. 

Sur les réseaux sociaux, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic réagit, en faisant part de sa "tristesse et indignation". 

 

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