Bordeaux s'est lancé dans une "nouvelle dynamique" de végétalisation de son espace public avec la plantation de 20.000 arbres d'ici 2025 afin de contrer les effets du réchauffement climatique, a annoncé mercredi le maire Nicolas Florian.
"La ville, qui a un patrimoine minéral assez enraciné, doit s'adapter" aux conséquences du réchauffement climatique, notamment aux îlots de chaleur urbains". Nicolas Florian, le maire de Bordeaux veut apporter sa pierre à l'édifice.
Lors d'un vote, le conseil municipal a fait le constat que les canicules estivales, qui vont devenir plus fréquentes, plus longues et plus intenses, rendent nécessaire une "stratégie de résilience nouvelle".
Le plan "canopée" de la ville prévoit de planter 3.000 arbres par an en moyenne d'ici 2025, contre un peu moins de 1.000 actuellement.
La ville met également en place un "comité de l'arbre" composé de citoyens, acteurs associatifs et experts et qui émettra des avis sur tous les projets de végétalisation et de coupes d'arbre (300 en 2018).
Elle a également décidé de sanctionner financièrement les entreprises de travaux qui ne respectent pas les règles de protection des arbres et de leurs racines sur les chantiers.
Bordeaux se définit comme "une ville verte" (12% du territoire, 46.000 arbres dans l'espace public selon la mairie) mais, de l'avis général, les opérations d'urbanisme qui ont transformé le centre-ville depuis une vingtaine d'années ont débouché sur une certaine artificialisation des sols de l'espace public, via leur piétonnisation et l'intégration du tramway.
C'est le cas sur la place Pey-Berland, où se trouve la mairie et la cathédrale. Son aménagement avec des grandes dalles en fait une "espèce de four" l'été, selon Magali Fronzes, adjointe au maire chargée de la nature en ville et des espaces verts.
La ville a décidé d'y installer pour l'été un "îlot de fraîcheur" temporaire, avec des arbres bas et 800 m2 de toiles, et a demandé à ses concepteurs de réfléchir à la "végétaliser" de façon pérenne. Trois ou quatre autres places subiront un lifting de ce type.
Pour Nicolas Florian, il ne s'agit pas non plus de végétaliser tous les lieux publics, surtout s'ils sont peu fréquentés, mais d'être dans une logique "de ne plus artificialiser les sols".