Les Olympiades rassemblent une soixantaine de métiers. Automobile, industrie, maintenance, agriculture, bâtiment et travaux publics, technologie de l'information, alimentation, service.... tous les secteurs sont représentés. Focus sur la boucherie et le web design, qui cherchent des salariés.
Découpe, présentation, cuisson, les candidats en boucherie sont évalués sur trois viandes et deux volailles.
A 20 ans, Maxime David représente la Nouvelle-Aquitaine. Il a désossé et paré son épaule d'agneau. Il va la préparer "en melon".
Quand on lui demande pourquoi il a choisi ce métier, la réponse fuse :
Une envie confirmée par un stage en troisième.Je ne sais pas ! Quand j'avais 12 ans, j'allais chez le boucher de mon grand-père. Ça m'a donné envie"
La boucherie attire de nouveau après une période de disette. Dans les années 90, les apprentis ont déserté les CFA. La crise de la vache folle avait profondément secoué la profession. Mais elle s'est restructurée. Elle a misé sur la qualité des produits, la relation aux clients.
L'image de la profession aussi a changé.C'est ce qu'explique Patrice Monier, professeur au CFA de Mont-de-Marsan aujourd'hui retraité et bénévole aux olympiades.
"On n'est plus le boucher le couteau à la main qui pratique l'abattage. Le métier a évolué"
Les émissions culinaires ont aussi contribué à redorer la profession. Aujourd'hui, elle a retrouvé les faveurs des apprentis. Dans les Landes, leur nombre a progressé de 60% en 5 ans.
C'est le métier de l'alimentation le mieux payé. Un jeune de 18 ans peut espérer un salaire mensuel net de 1500 euros, un responsable de magasin 2500 euros.
La moitié de l'activité est consacrée à la vente. Un argument de poids pour Serge Vin, directeur du service Apprentissage au CMA des Landes.
"C'est très gratifiant quand on vous dit que c'est bon".
Parmi leurs épreuves, ils doivent adapter un site internet sur ordinateur en version mobile ou encore ajouter du contenu interactif à un document. Bertrand Souriau est l'expert du stand.
On cherche des candidats qui, plus que le langage, ont une logique pour résoudre un problème et trouvent plusieurs solutions.
Dans une société où les objets connectés ont envahi notre quotidien, ces jeunes s'arrachent dès qu'ils ont décroché leur diplôme, souvent un diplôme artistique de niveau Bac + 3 à + 5 ans. Comme pour la boucherie, l'alternance est recommandée.
Mais ils devront surtout faire preuve de méticulosité et de débrouillardise. Car le métier de web designer est en évolution constante estime Christophe Tran, autodidacte dans le milieu depuis 12 ans.
Aucun secteur n'échappe au numérique. Il faut accompagner les entreprises dans le virage du numérique. Un monde en perpétuelle évolution où tout est à inventer, où les besoins sont exponentiels.Avant, le web designer travaillait pour l'ordinateur. Maintenant, il doit s'adapter à de nouveaux supports : téléphones, montres, tableau de bord d'une voiture.
Web designer un métier d'avenir .... tout comme boucher.
Au Parc des expositions de Bordeaux, tous les métiers se côtoient, les plus traditionnels comme les plus modernes.