Gyropode, M-scooter, Segway, Ninebot mini, Trottinette, Airwheel, ça vous parle ? A Bordeaux aussi, face aux difficultés de circulation, de nouveaux transports alternatifs voient le jour : la mobilité douce (marche, vélo, engins électriques, trottinettes etc... ).
Pollution, encombrement des rues, nous sommes face à un véritable enjeu environnemental. Et comme tout problème, il y a des solutions. Les transports de demain se doivent donc d’être écologiques et durables.
Quel que soit le type de transports, ces nouveaux venus dans le paysage urbain s’appellent « Engins de Déplacement Personnel (EDP) », pour reprendre la terminologie des pouvoirs publics ou bien encore Nouveaux Véhicules Electriques Individuels (NVEI) selon les acteurs de ce marché florissant. Leur point commun : un mode de transport alternatif qu’il s’agisse de trottinettes ou de rollers.
Apparus au début des années 2010, ces nouveaux engins se démocratisent et participent ainsi à une évolution des modes de déplacement, encouragés en cela par les collectivités et autorités compétentes.
Il importe en effet que ce développement s’accompagne d’une prise de conscience et d’une explication des conditions d’utilisation.
Ces véhicules électriques de déplacement sont sans effort et sans bruit. Ils sont simples d’utilisation et sont accessibles dès l’âge de 8 ans.
À Bordeaux, la police municipale s’est d’ailleurs, elle-même, dotée de gyropodes (plus communément appelé hoverboards).
Pouvoir se déplacer librement, rapidement et sans effort… la proposition séduit. Il est cependant difficile d’avoir des chiffres concernant le nombre d’utilisateurs, aucune étude sérieuse n’ayant été réalisée à ce jour.
Un loisir répandu
Des entreprises se spécialisent dans ce marché de niche et proposent désormais diverses possibilités d’excursion. Bon moyen à Bordeaux de découvrir l’histoire et ses monuments historiques.
Voici ce reportage tourné avec un loueur proposant des balades pour toute la famille.
Où en est la législation ?
Avec une augmentation des utilisateurs, la question du cadre réglementaire se pose. Équipés de batteries électriques rechargeables, avec une autonomie allant de plusieurs heures selon le modèle pour une vitesse de 25 à 60 km/h et pouvant atteindre jusqu’à 85 km/h. Aucune obligation n’existe sur le port de protection ou de casque, de lumière ou encore de plaque d’immatriculation.
Ces engins électriques sont donc dans le flou juridique. Hoverboard, eskate, trottinette ou gyroroue…ne sont pas pris en compte par le code de la route. Une réflexion sur la répartition de l’espace public est-elle donc nécessaire ?
Une norme est d’ailleurs en cours d’élaboration sur la vitesse maximale.
Le partage des voies
L’essor des trottinettes électriques oblige également à repenser le partage de l’espace public en ville. Si le nombre d’utilisateurs s’accroît, la question du partage des voies va se poser. Les utilisateurs ne sont pas considérés comme des vélos ni comme des scooters. Ils sont tolérés sur le trottoir à allure réduite de 6 km/h maximum et sur les pistes cyclables à condition de ne pas dépasser les 25 km/h comme pour les vélos à assistance électrique.
En libre service ou non, sur une #trottinette, vous êtes considérés comme piéton et devez rouler sur le trottoir :
— service-public.fr (@servicepublicfr) 25 juin 2018
au pas
sur les passages protégés
en respectant les feux piétons
Avec un moteur, vous y êtes tolérés dans les mêmes conditions
https://t.co/vpAkVqxABu pic.twitter.com/jknRuVxfQF
Certains assureurs, dont Aviva France, proposent une assurance dédiée aux NVEI.
Et ailleurs, comment ça se passe ?
Certaines villes adoptent déjà la trottinette électrique en libre-service. Le service californien de vélos en libre-service, Lime, lance à Paris une flotte de trottinettes électriques. Ils envisagent de s’étendre dans 26 villes européennes d'ici la fin de l’année. Leur vitesse est limitée à 24 km/h et leur autonomie est de 50 km. Une charte de bonne conduite a été signée à Paris.
En plus d’être un gain de temps, l'utilisation du vélo ou de la trottinette électriques permet, sans aucun doute, de réduire considérablement les rejets de gaz à effet de serre. Une révolution pour les usages avec de nombreux avantages !