Le Premier Ministre a rencontré des commerçants lors de son déplacement à Bordeaux ce vendredi 1er février. Des commerçants qui ont exprimé leur angoisse face aux samedis de manifestation qui se succèdent et aux dégâts causés par les casseurs. Il est venu avec quelques solutions.
Il était très attendu par les commerçants victimes durant 11 semaines des casseurs et du manque de fréquentation lié aux manifestations à répétition.
Le Premier ministre Édouard Philippe a affirmé vendredi à Bordeaux que l'État assurerait "l'accompagnement financier" après les dégradations subies par les commerçants depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".
Cela permettra d'accompagner les initiatives prises par les collectivités territoriales.
a précisé Édouard Philippe, après une rencontre avec plusieurs commerçants bordelais.
Selon l'entourage du chef du gouvernement, une enveloppe d'environ 3 millions d'euros doit être versée à une dizaine de villes ou collectivités territoriales parmi les plus touchées par les "casseurs" en fin de manifestation de "gilets jaunes" chaque samedi.
L'enveloppe doit notamment contribuer à "payer des actions collectives, ou des animations commerciales", a indiqué cette même source.
A Bordeaux, le maire Alain Juppé a expliqué qu'il allait débloquer un "fonds d'indemnisation" pour les commerçants de sa commune.
Négociations avec les assurances
Le Premier ministre a en outre affirmé qu'un accord avait été trouvé avec les assureurs pour "un système de franchise unique", notamment lorsqu'un même commerçant a subi des dégradations plusieurs samedis successifs.
Il a en outre incité les commerçants à utiliser le dispositif déjà mis en place d'étalement du paiement des charges sociales sur vingt mois.
A plusieurs commerçants qui lui demandaient "une exonération", il s'est en revanche montré davantage évasif : "Je ne peux pas m'engager maintenant", leur a-t-il répondu. Il a annoncé un étalement des charges sociales sur 20 mois.
Avant de s'exprimer, le Premier ministre a consacré une dizaine de minutes en marge de son programme officiel à aller Cours Pasteur à la rencontre de quelques commerçants dont les boutiques avaient été touchées par les heurts en fin de manifestation. M. Philippe est notamment rentré dans une agence immobilière et une agence de voyages, discutant quelques minutes avec leurs responsables.
Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix ont suivi ces échanges ce vendredi 1er février