La colère d'employés de la restauration à Bordeaux : ils manifesteront ce samedi avec les métiers de la nuit

C'est la première fois que des employés de la restauration manifestent ainsi leur colère, pour l'heure via une page Facebook et par le tractage dans Bordeaux. Ils manifesteront ce 23 janvier avec les métiers de la nuit et espèrent mobiliser fin février pour se faire entendre jusqu'à Paris. 

Le slogan a fait mouche : "Marre de crever en silence ! Une page Facebook créée il y a à peine cinq jours et déjà 1 800 demandes pour rejoindre le groupe ( à date du mercredi 20 Janvier ). En soutien à ce mouvement qui exprime la colère de ceux qui voudraient travailler mais qui ne le peuvent pas. Jonathan Favreau a lancé cette démarche. Il est chef de cuisine pour trois brasseries à Bordeaux. Et là c'est " Ras-le-bol. Désolé de parler comme ça, mais on n'en peut plus" lâche-t-il.

Une manifestation ressemblant les métiers de la nuit est prévue ce samedi 23 janvier à Bordeaux. Les restaurateurs en colère entendent bien ce joindre au cortège, qui se rassemblera à 14 heures, place du général Sarrail.

 

"Nous voulons réintégrer nos postes de travail. "

La démarche est destinée au départ à faire entendre la voix des employés de la restauration. Pas les patrons, mais tous ceux qui se retrouvent notamment au chômage partiel. " Mes factures, mon loyer, ça c'est pas partiel." Avec 86 % de son salaire versé, il manque les 14 % pour payer l'addition tous les mois. " Je suis dans un état de nervosité, c'est plus possible" confie le chef de cuisine excédé.  " Chez Dassault, ils servent 500 couverts tous les jours et nous 40 couverts, on ne peut pas". Jonathan Favreau fait allusion à ces entreprises, comme celle de Mérignac, qui assurent la restauration collective pour leurs salariés. Et ce n'est pas la première fois que la comparaison est mise en avant, vécue comme une injustice.

 "Faut qu'on bouge". Et le créateur de ce mouvement "Restaurateurs debout, marre de crever en silence" a un objectif : faire du bruit si possible qui soit entendu jusqu'à Paris pour crier haut et fort leur mécontentement. 

Un tract a été publié à quelques milliers d'exemplaires et il s'affiche sur les vitrines du centre-ville de Bordeaux. Aux dernières nouvelles, il n'y a pas de réouverture envisagée avant le 6 avril, voire la mi-avril. Ils ne sont plus sûrs de rien. 

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