Incendie en Gironde : le ministre de la Transition écologique annonce des aides pour les petites communes ravagées

Un fond de 50 millions d'euros devrait accompagner les petites communes dans les travaux de prévention face au risque incendie, a annoncé Christophe Béchu, en déplacement à Hostens en Gironde jeudi 3 novembre.

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Elles étaient les grandes oubliées des annonces d'Emmanuel Macron la semaine dernière. Lors d'une réunion à l'Élysée avec les différents acteurs qui avaiet combattu les incendies cet été en Gironde, le président de la République avait annoncé de nouveaux moyens pour les pompiers, l'achat de nouveaux Canadair ou encore la plantation d'un milliard d'arbres. 

En revanche, le chef de l'État n'avait rien esquissé pour les petites communes de Gironde, ravagées par les feux de forets cet été. C'est désormais chose faite avec plusieurs annonces de Christophe Béchu. Le ministre de la Transition écologique, en visite en Gironde jeudi 3 novembre, prévoit notamment la création d'un fond de deux milliards d'euros en 2023. 

Ce fond sera dédié aux collectivités touchées par les incendies pour financer des projets "avec une ambition de transition écologique forte et qui participent à la réduction de notre empreinte carbone", précise le ministère de la Transition écologique. Parmi les deux milliards, une enveloppe particulière de 50 millions sera réservée aux petites communes pour les accompagner dans "les travaux de prévention face au risque incendie". 

Routes affaissées

Et en effet, après les ravages des incendies, de nombreux travaux s'imposent. A Guillos, petit village de 457 habitants, la municipalité doit faire face à des coûts exorbitants, conséquences du passage des flammes. Cela concerne d'abord les routes et les chemins, abimées par le ballet incessant des camions de pompiers pendant l'été. Aujourd'hui, ce sont les engins de déblaiement qui transportent le bois mort qui continuent d'endommager la voirie.

On a des engins qui passent, des camions qui se croisent sur des routes pas larges. Elles s'affaissent, les côtés s'abiment, et ça va durer une année entière...

Mylène Doreau, maire de Guillos

France 3 Aquitaine rédaction web

Pour refaire toute la voirie, la facture serait de 350 000 euros, estime la mairie de Guillos. Et ce n'est pas le seul coût qui pèse sur la commune. La ville a accueilli de nombreux pompiers pendant les incendies, et les frais d'eau et d'électricité ont explosé. "On avait trois camions frigorifiés branchés nuit et jour pendant un peu plus d'un mois", se souvient Mylène Doreau. 

Le City-stade de la commune a aussi été utilisé cet été pour garer les camions de pompiers. Aujourd'hui, il est complément endommagé, et le devis pour le remettre en état s'élève à 5000€.

150 000 euros de travaux

À cela s'ajoutent des dépenses inattendues, comme pour la chaudière de l'école primaire. Les circuits sont remplis de suie et de poussières et les joints ont séché. "On a quand même passé trois jours et deux nuits dans une fumée épaisse, ça a fait des dégâts.", soupire la maire du village. 

Dans la petite commune d'Origne, le Maire Vincent Dedieu est dans la même situation. Il ne sait pas comment faire face aux dépenses collatérales qui ont suivi les incendies. Les chemins et les routes, entre autres, sont à refaire. Le maire a estimé le coût à 150 000 euros "en étant optimiste"

Vincent Dedieu est surtout inquiet pour le projet qu'il prépare depuis cinq ans. "On souhaite sécuriser le bourg car la circulation est dangereuse. On voulait faire des voies cyclables et piétonnes, aménager un carrefour, enlever une route..., explique-t-il. C'est un projet à 300 000 €, j'espère qu'on ne va pas devoir l'abandonner."

En attente du détail des mesures

Face aux inquiétudes répétées de ces petites communes, les annonces d'aides se sont fait attendre. Mais maintenant qu'elles sont arrivées, elles rassurent Vincent Dedieu. "J'ai l'impression qu'on a eu une oreille attentive de l'État et je souhaite que ça continue", lance le maire d'Origne. Selon lui, la réparation des chemins devrait être prise en compte par ce fond, mais il reste prudent sur les dépenses qui pourront être couvertes.

Il faut qu'on retravaille avec le ministre sur les choses qui seront éligibles, on attend le détail avec impatience.

Vincent Dedieu, maire d'Origne

France 3 Aquitaine rédaction web

Surtout, il espère que ces aides se prolongeront, car les frais des communes seront étalés "au moins sur 3 ou 4 ans". Pour cela, il attend une véritable écoute de la part du gouvernement : "Il faudra qu'on ait un vrai tête-à-tête avec le ministre ou les conseillers, sans être mis au milieu de tout le monde."

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