Coronavirus à Bordeaux : les médecins de réanimation se préparent à l'arrivée inéluctable de nouveaux patients

Avec l'augmentation du taux d'incidence de la Covid-19 en Gironde, les soignants se préparent à une augmentation inéluctable du nombre des patients. Ils craignent l'arrivée de malades âgés et particulièrement à risques, "d'ici une semaine à dix jours". 

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Quatorze patients atteints par le Covid-19, soit la moitié de l'unité, sont pris en charge, dans le service de réanimation de l'hôpital Pellegrin à Bordeaux, ce lundi 28 septembre. Il s'agit de personnes de plus de soixante ans, présentant des co-morbidités, un profil à risque qui inquiète particulièrement les médecins. 
 

On a la crainte de voir arriver, dans une semaine, dix jours, ces patients âgés qui font les formes les plus sévères

docteur Maxime Poteau, chef de clinique en réanimation au CHU de Bordeaux


"Chez les patients les plus jeunes, le taux d'incidence est toujours très élevé. Ce qui nous inquiète particulièrement, c'est que ce taux d'incidence a été multiplié par dix ces dernières semaines chez la population des patients âgés de 75 ans et plus" souligne le docteur Maxime Poteau, chef de clinique de la réanimation. 
 
L'expérience de la première vague, au printemps, permet une meilleure prise en charge médicamenteuse. "Ces traitements, notamment des anti-inflammatoires, des corticoïdes, en modulant l'orage inflammatoire provoqué par la maladie, sembleraient diminuer les durées d'hospitalisation en réanimation" explique aussi le médecin. 

"Fatalement, il va falloir restreindre un petit peu son cercle d'interaction sociale. Et surtout, si on a des symptômes d'infection respiratoire, il faut au moins s'isoler à domicile", rappelle son collègue docteur Arnaud Desclaux, du service des maladies infectieuses. 

"C'est aujourd'hui que se joue ce qu'il va se passer dans deux à trois semaines" souligne aussi le professeur Didier Néau, chef du service des maladies infectieuses et tropical. Il recommande à tous de se faire également vacciner contre la grippe, pour éviter de surcharger les hôpitaux. 

→ regardez le reportage de Patricia Mondon et Jean-Michel Litvine : 
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