Ce samedi matin encore, les organisateurs se sont réunis pour en discuter. Fallait-il maintenir la marche mondiale pour le climat sur Bordeaux prévue cet après-midi ? La décision est arrêtée : comme annoncé dès hier soir, la mobilisation s'est faite mais sous la forme d’une manifestation.
Pas de grande marche populaire donc mais un rassemblement place de la République de militants les plus impliqués, en accord avec la préfecture. 200 personnes environ. Plus que ce qu'Anne Lagueyte espérait ce matin :
Consigne respectée dans le cortège.« Nous ne sommes ni naïfs, ni inconscients. Nous n’attendons pas plus d’une centaine de personnes et le cas échéant, nous scinderions les manifestants en petits groupes. Nous respecterons scrupuleusement les préconisations des autorités sanitaires. »
Les militants écologistes ont hésité à maintenir leur manifestation alors que le gouverneemnt avait interdit tout rassemblement de puls de 100 personnes. Hier soir sur Facebook, ils parlaient d' « une manifestation et non d'une mobilisation de masse » qui respecterait « les consignes de sécurité et d’hygiène » et qui restait autorisée par la préfecture.
Facebook :
Maintenir la manifestation malgré le coronavirus car selon Anne Lagueyte, « les enjeux climatiques ne doivent pas être occultés par le coronavirus. Surtout à la veille des élections municipales (qui elles sont maintenues paradoxalement), il est important de rappeler notre message. Pour l’instant, on ne voit rien pour une vraie transition écologique. Aucune mesure courageuse notamment dans le transport par exemple où c’est toujours le tout voiture. Pour le climat il n’y aura pas de fin de crise comme pour l’épidémie. Quand il sera trop tard, il n’y aura pas de retour possible à la situation antérieure»
La gestion du coronavirus met en avant des problèmes souvent dénoncés par les associations écologistes estime Anne Lagueyte :
« Cette épidémie montre bien que nous ne sommes pas en autonomie alimentaire, que le modèle économique est très fragile. Or face à cette situation exceptionnelle le gouvernement est capable de dégager de l’argent. Alors pourquoi pas pour le climat ? »
Le 15 mars 2019, la première grève mondiale pour le climat rassemblée plus de 4000 manifestants à Bordeaux.