Depuis ce matin, les commerces d'alimentation de l'agglomération bordelaise, supermarchés et hypermarchés, sont pris d'assut par les clients. Certains produits de base sont épuisés.
Lundi 16 mars 2020, il est 14 heures. Devant cet Intermarché de Bordeaux, le parking est saturé. A l'extérieur, avec ou sans masque de protection, une cinquantaine de clients patiente, en file indienne. A l'intérieur, environ deux fois plus.
Le rideau de fer de l'entrée est tiré pour permettre aux files d'attente aux caisses de se réduire. Il faut patienter vingt bonnes minutes, en respectant un mètre entre deux clients.
Une caissière, les mains gantées comme tous ses collègues, préfère en soupirer :"c'est comme ça depuis ce matin. C'est incompréhensible car bientôt il n'y aura plus rien". Les caddies, quand il y en a, sont pleins. Mais dans les rayons, il n'y a pas d'effervescence. Un calme pesant règne dans les allées...
Plus de papier toilette et d'oeufs
Mais déjà des produits manquent. Le rayon des oeufs est totalement vide. Il est également impossible de trouver du papier toilettes, ou du pain de mie. Comme les produits les moins chers dans la plupart des autres rayons. Une cliente ne s'en étonne pas :
Depuis ce matin, on n'entend parler que de confinement total. Cela fait peur aux gens. C'est pour ça qu'ils viennent tous.
Dans un autre supermarché de l'agglomération, il faut parfois attendre trois quarts d'heure avant d'entrer.
Aucun incident n'a été signalé en milieu d'après-midi.
Au compte-gouttes?
Dans l'attente des nouvelles mesures présidentielles pouvant éventuellement limiter à 100 personnes simultanément à l'intérieur, chaque supermarché s'organise pour éviter la congestion.
Dans les petits commerces autorisés à ouvrir, également. Exemple à Caudéran où des pharmacies et boulangeries limitent l'accès à trois clients, pas un de plus. Mais comme il n'y a pas grand monde, l'attente ne dure pas...