Les Bordelais peuvent souffler, un peu. Il n'y a pas de couvre feu contrairement à huit autres métropoles. Les dernières données du jour montrent une stagnation de la présence du virus pour la métropole bordelaise et la Gironde. Ce qui n'est pas le cas pour les autres départements de l'Aquitaine.
Il n'y aura pas de couvre-feu à Bordeaux ni dans aucun secteur de la région Aquitaine.
La métropole girondine demeure en zone d’alerte renforcée. Pas de grands changements donc par rapport à la situation précédente mise en place par la préfète de la Gironde Fabienne Buccio vendredi dernier, qui avait légèrement assoupli les mesures décidées depuis le 2 octobre pour le département. " Je ne dirais pas que la situation s'améliore, je dirais qu'elle est beaucoup plus stable mais l'épidémie est là. " a assuré Fabienne Buccio ce jeudi. Prudence donc.
On a réussi à retarder la propagation de l'épidémie, on ne l'a pas stoppée.
A la lumière des dernières données de ce jeudi 15 octobre et communiquées par Santé Publique France, on observe une stabilité pour la Gironde après plusieurs semaines de baisse du taux d'incidence avec 98, 7 cas pour 100 000 habitants sur le départements. Pour mémoire, ce taux était à 141,5 il y a trois semaines.
Pour Bordeaux Métropole, on est à 148,8 cas pour 100 000 habitants contre 150 il y a une semaine.
Le taux de positivité est identique mais la présence du virus chez les plus de 65 ans rejoint celui de la population générale. Avec une hausse passant de 62 à 97 pour 100 000 habitants dans cette tranche d'âge.
La hausse ailleurs en Aquitaine
Si la Gironde est plus sereine depuis plusieurs semaines, ce n'est pas le cas des autres départements de l'Aquitaine.Les Pyrénées-Atlantiques connaissent une hausse importante " un bond " souligne Sophie Larrieu de Santé Publique France passant de 85 à 122 cas pour 100 000 habitants, chiffres de la semaine 41. Quatre classes sont d'ailleurs fermées dans le département.
C'est dans le secteur du BAB ( Bayonne/Anglet/Biarritz) que les chiffres sont les plus forts : 160 cas pour 100 000 habitants au dernier relevé, dépassant ainsi la métropole bordelaise. Le secteur d'Hendaye également voit la courbe monter. " Les métropoles sont plus hautes depuis le début " constate l'épidémiologiste de santé publique France.
" Ça monte partout " décrit sophie Larrieu évoquant les Landes de 87 à 105 toujours sur le taux d'incidence. En Lot-et-Garonne, de 75 à 94 cas pour 100 000 habitants en une semaine, ces dernières données portant sur la semaine 41.
Globalement, Santé Publique France observe que le taux monte partout chez les plus de 65 ans, les plus vulnérables.