Trois premiers patients Covid-19 en réanimation d'Ile-de-France ont été transférés samedi par hélicoptère vers des hôpitaux de l'ouest de la France (Nantes, Angers, Le Mans). Dimanche, trois autres patients seront transférés dont deux vers la Nouvelle-Aquitaine et un vers les Pays-de-la-Loire.
Il s'agit des premiers transferts interrégionaux depuis le début de l'année 2021, signe que la situation des services de réanimation en Ile-de-France est tendue.
D'après l'agence régionale de santé, "la Nouvelle-Aquitaine continue d’être solidaire avec les régions dans lesquelles le virus circule très activement".
Dans le courant de la semaine déjà " sept personnes en réanimation en provenance d’autres régions (Hauts-de-France et PACA) ont été transférées dans notre région". Une solidarité qui s'inscrit dans la durée puisque, au total, 186 transferts de patients ont été organisés par l’ARS Nouvelle-Aquitaine, avec l’engagement et la mobilisation des CH de la région depuis le début de la crise sanitaire.
C'est ce que l'ARS Nouvelle-Aquitaine indiquait dans le tweet faisant un point hebdomadaire sur la situation épidémique.
[#COVID19] Situation 12 mars 2021 en NA
— ARS Nouvelle-Aquitaine (@ARS_NAquit) March 12, 2021
?Taux d’incidence baisse (106,7/100 000 hab.) mais ⚠️ne relâchons pas nos efforts !?
?1 160 hospit. dont 195 réa
?446 829 vaccinés (1 dose), 238 643 (2 doses)
?186 patients transférés en NA depuis le début
?https://t.co/C30aaWOekZ
Des patients stables
Pour que ces patients puissent être transférés, il faut "qu'ils soient dans un état stable" et que "les familles aient donné leur accord", a souligné Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis), d'où est parti un des patients samedi.
Les transferts de samedi et dimanche sont "à la marge", reconnait-on à l'ARS, mobilisée avant tout ce week-end sur la poursuite de la campagne de vaccination en Ile-de-France.
Si elle était décidée par les autorités, une évacuation plus importante de patients par TGV n'aurait lieu qu'en "milieu de semaine prochaine" car il y a "une énorme logistique à mettre en place", a expliqué M. Adnet. A la SNCF, où il faut entre 48 et 72 heures pour équiper une rame, on indiquaitvendredi soir qu'aucune commande officielle n'avait encore été passée.
La situation des hôpitaux franciliens est particulièrement tendue. Selon l'Agence régionale de santé, 1.082 malades étaient hospitalisés vendredi en réanimation dans la région la plus peuplée du pays. Lors de sa conférence de presse jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que les autorités sanitaires se préparaient à transférer "des dizaines,voire des centaines" de patients des services de réanimation d'Ile-de-France.
Vendredi, Jean Castex avait estimé qu'il fallait se "tenir prêt à tout moment à prendre des mesures" supplémentaires. Pour l'heure, l'exécutif a écarté le reconfinement le week-end ou complet en Ile-de-France.