Avec des prix au plus bas et des stocks au plus haut, les petits viticulteurs du bordelais se disent étranglés. Une 2ème cellule de crise s est réunie ce jeudi 9 février à la préfecture de la Gironde. Objectif : essayer de sauver le plus grand vignoble AOC de France.
Les principaux acteurs de la filière viticole en Gironde se sont à nouveau réunis ce jeudi 9 février en préfecture pour tenter de trouver une issue à la crise qui secoue le bordelais, victime d'une surproduction chronique et de prix de vente trop bas.
Quelques jours après une manifestation fin janvier à Bordeaux pour dénoncer un ras-le-bol général, les viticulteurs attendaient avec impatience cette réunion autour du nouveau préfet de Gironde..
Nous avons le sentiment d'avoir été entendus, bien écoutés. Donc on espère qu'il y aura des actions
Bastien Mercier Collectif Viti 33à France 3 Aquitaine
Une étude dévoilée sur les intentions des viticulteurs
A cette occasion, l'enquête réalisée par la Chambre d’Agriculture de Gironde sur les entreprises viticoles a été dévoilée.
Sur quelque 1370 réponses reçues, représentant près de 35 000 hectares du vignoble girondin sur 110 000, on y apprend que parmi les exploitants en difficulté, environ 900 souhaitent poursuivre leur activité. Mais ce maintien d'activité est conditionné à la réduction des surfaces ou à la diversification des productions dans d’autres filières agricoles.
On y apprend aussi qu'environ 300 autres viticulteurs en difficulté manifestent leur souhait d’arrêter totalement leur activité.
Des annonces attendues avec le salon de l'agriculture
Cette crise, particulièrement marquée dans le bordelais, frappe toute la France. D'où les mesures annoncées le 6 février par le ministre de l'Agriculture. Marc Fresneau met sur la table 160 millions d'euros en plusieurs phases pour financer en 2023 une campagne de distillation de vin. Arrachage sanitaire primé et prolongation du dispositif de prêts garantis par l’État sont aussi annoncés par le gouvernement dans ce plan de soutien à la filière.
Une nouvelle réunion de crise est déjà prévue à Bordeaux après les annonces du ministre lors du salon de l'Agriculture de Paris.