Cultiver son potager au travail ? L'idée est lancée à Bordeaux en lien avec la Banque Alimentaire

Une entreprise girondine propose d'implanter des bacs à légumes dans les entreprises, collectivités, écoles, ehpad... de l'agglomération de Bordeaux. Elle s'engage à aider à la culture et à la récolte moyennant un abonnement. 50% des productions seront livrés la Banque Alimentaire.

Quand les créateurs des "Nouveaux Potagers" ont présenté leur projet à la Banque Alimentaire de la Gironde, celle-ci a immédiatement accepté. "C'est une idée très originale" approuve Pierrette Castagné, la responsable communication de l'association caritative.

C'est une excellente idée ! Et c'est la première fois que des légumes seront produits spécifiquement pour nous !

Pierrette Castagné - banque alimentaire 33

"D'habitude, nous récupérons les surplus ou les invendus des supermarchés, des agriculteurs, des industriels ou de la restauration collective".  Avec ces potagers solidaires, une partie de la production sera spécialement destinée à l'aide aux plus démunis. 

Plantez, cultivez, récoltez, partagez

"C'est en effet un nouveau concept que nous lançons sur Bordeaux. Nous voulions agir face à la précarité alimentaire de plus en plus criante, apporter une aide concrète" explique Olivier Mignon, l'un des co-fondateurs des Nouveaux Potagers.

Il a aussi voulu rebondir sur l'engouement actuel pour une nourriture saine et locale et pour l’agriculture urbaine. Et puis "nous observons une envie grandissante des gens de donner plus de sens à leur quotidien, de s’investir, de s’impliquer pour le bien commun". L'idée a alors germé d'installer des potagers à partager et à cultiver à plusieurs.

Pendant la pause café

"On propose des bacs de différentes tailles. Pour un bac de 4 m par 1m20 par exemple, on facture 900 euros. Cela comprend les accessoires : tablier, gant, sceau, rateau...tout le nécessaire pour entretenir sans se salir à la pause café ou entre midi et deux". 

Olivier Mignon cible les entreprises, les collectivités locales, les associations de riverains mais aussi les écoles supérieures, les crèches, les epahd. "C'est une démarche sociale et solidaire qui favorise la biodiversité locale et aide à changer les comportements". Cela peut aussi être source de cohésion au sein d'une société et pourrait séduire les responsables de ressources humaines.

"C'est une façon de végétaliser certains lieux et de créer des moments de convivialité. D'autant que l'on connaît les vertus apaisantes et destressantes du jardinage".

L'intervention d'un jardinier deux fois par mois

Aucune compétence particulière n'est requise. Un jardinier s'occupera de tout. Il aidera à planter, à entretenir le bac, à lutter contre les maladies et à récolter. Il se chargera de toutes les tâches ingrates moyennant un abonnement mensuel de 100 à 290 euros selon les services rendus et selon l'importance du potager. Il pourra aussi animer des ateliers.

"Nous travaillons avec 4 jardiniers - maraîchers qui vont se relayer et passer tous les 15 jours chez nos futurs adhérents. Il n'y aura plus qu'à arroser, regarder pousser, récolter et goûter".

50% de la production pourront être récupérés par les adhérents. Ils s'engagent à réserver l'autre moitié à la Banque Alimentaire. "On viendra récupérer les cagettes et nous les livrerons nous-même à l'association" précise Olivier Mignon.

"Nous avons trois commandes en cours pour l'instant" assure t-il. Un premier "bac témoin" a été installé dans le quartier Bacalan. Avec l'espoir d'en voir pousser un peu partout dans l'agglomération. Chaque bac devrait permettre de produire au moins 50 kg de légumes par an.

 

 

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