Le nouveau plan de gestion des déchets, adopté par Bordeaux Métropole le 25 mars 2022, prévoit le recyclage de tous les plastiques dès le 1er janvier 2023. Parmi les autres mesures, la modernisation de plusieurs déchetteries ou encore le déploiement du compostage.
Que faire d'un pot de yaourt vide ? Une question que beaucoup se posent régulièrement. Jusqu’à présent, il fallait le jeter avec les ordures ménagères à Bordeaux. Mais dès le 1er janvier 2023, il rejoindra les déchets de la poubelle jaune, comme tous les plastiques.
Peu présente dans la campagne présidentielle nationale, la question de la gestion des déchets a été au cœur du conseil de Bordeaux Métropole le 25 mars 2022. Selon le plan de gestion des déchets, adopté par la majorité de gauche, tous les films alimentaires, barquettes, et autres emballages pourront être recyclés. Objectif de la métropole : diminuer la production de déchets ménagers de 15 % par rapport à 2010.
Le déploiement du compostage
Ce plan prévoit également la valorisation à 65 % des déchets restants d’ici 2030. Épluchures, coquilles d'œufs ou encore marc de café : toutes les ordures ménagères qui ne se recyclent pas et terminent dans la poubelle noire, devront être compostées.
La métropole prévoit donc de renforcer le compostage individuel et collectif pour s'aligner sur la réglementation européenne, ainsi que la loi anti-gaspillage de 2020 qui en découle, rendant obligatoire la gestion séparée des biodéchets d'ici le 31 décembre 2023.
Autres mesures : la modernisation de sept déchetteries, dont le centre de tri des déchets de Bègles, et l’augmentation des moyens consacrés à la prévention, soit quatre à six euros par an et par habitant d’ici à 2026, au lieu d’un euro actuellement.
Payer la gestion de ses déchets en fonction des quantités jetées ? Patrick Labesse, adjoint chargé de la gestion des déchets de la métropole et maire de Carbon-Blanc l’assure, cette mesure n’est pas à l’ordre du jour. “Nous ne voudrions pas que cette taxe incitative devienne une taxe punitive", justifie l'élu.
"Notre objectif est d’abord de mettre en place le plan déchet afin de vérifier qu’on est en capacité, partout sur le territoire, de diminuer la quantité de déchets produite. Et à partir de ce moment-là, on va pouvoir mettre en place une tarification incitative dans des conditions plus justes.”
Une consultation sur la question de la propreté
Certains élus de la métropole regrettent que le nouveau plan de gestion des déchets ne tienne pas compte de la question de la propreté. "Pour nous, c’est un vrai sujet", martèle Thomas Cazenave, leader LREM du groupe d’opposition Renouveau Bordeaux, qui a lancé une consultation en ligne jusqu’au 15 mai 2022.
"Êtes-vous satisfait de la propreté des trottoirs et des caniveaux, du nombre de poubelles dans la rue ou du nombre de composteurs ?” Ce sont ces questions qui sont posées à la population pour poser un constat.
Environ 500 réponses ont été récoltées en quelques jours, assure Thomas Cazenave. “On a reçu plusieurs propositions et des photos. La situation est très différente d’un quartier à l'autre. On veut apporter à la métropole et à la ville des propositions concrètes et les forcer à bâtir un nouveau plan propreté.”