Fin juillet, 175 passagers embarqués à Bordeaux ont vécu un vol cauchemardesque pour se rendre à Dubrovnik (Croatie), durant près de 40 heures. Certains passagers ont même décidé de rentrer chez eux par leurs propres moyens. Ils demandent aujourd'hui des comptes à la compagnie Volotea.
C'est un voyage dont ils se souviendront longtemps. Samedi 22 juillet, 175 passagers embarquent à Bordeaux, direction Dubrovnik (Croatie). Mais un violent orage empêche leur atterrissage et l'avion est alors dérouté vers Brindisi (Italie), de l'autre côté de la mer Adriatique.
"À partir de là, les ennuis commencent avec Volotea et l'aéroport de Brindisi," souligne Michel Moreno. Ce passager de l'avion raconte être resté 1 h 30 dans l'avion avec ses compagnons d'infortune, sans aucune information, avant d'être logé à l'hôtel aux frais de la compagnie low cost espagnole.
Un avion trop petit
Dimanche 23 juillet, des vols pour Dubrovnik sont annoncés puis annulés, avant qu'un avion soit finalement prêt à partir vers 23 heures à destination de la Dalmatie. Mais voilà : l'appareil s'avère trop petit.
"On faisait la queue pour s'enregistrer et là, c'est le drame, on apprend que des passagers ne partiront pas, poursuit Michel Moreno. On estime avec été lesés, délaissés. C'est impensable que quelqu'un ait pu se dire "oh tiens, on va mettre un avion à disposition, mais il sera plus petit, tant pis !"
Une dizaine de passagers reste donc à Brindisi et Volotea leur propose de passer par Rome ou Zurich le lendemain. Plusieurs préfèrent annuler leur voyage ou se rendre en Croatie par leurs propres moyens. Tous reprochent à la compagnie espagnole un manque d'accompagnement, une absence de réponse aux mails et aux appels, ce que réfute Volotea.
Aucune information
Passée par une agence de voyage, Fabienne Tonon a été laissée dans l'inconnu. "J'étais connectée et je ne recevais rien, c'était terrible pour nous. On s'est demandé ce qu'on allait faire. Est-ce qu'on est compris, pas compris ? Alors, on se met à suivre les gens, on ne sait pas où aller."
28 heures après - au lieu de 2 h 30 en temps normal - Fabienne et Michel arrivent enfin à Dubrovnik. Pour eux, les vacances sont tronquées. "On est encore stressés par la situation, on pense déjà à l'après. On a perdu de l'argent, du temps. On pense aux démarches à faire, aux déclarations, si bien qu'on ne profite pas du voyage."
De retour en France, de nombreux passagers ont décidé de porter réclamation. Contactée, Volotea assure qu'ils seront remboursés de toutes les dépenses occasionnées.