Les soldes d'hiver se terminent ce mardi soir 2 mars à Bordeaux. La crise sanitaire et le couvre-feu ont pesé sur les achats, mais pas autant que le redoutaient les commerçants.
Les soldes sont terminés. C'est donc l'occasion de tirer un bilan de ces semaines de promotion. Et contre toute attente, il n'est pas aussi catastrophique que cela. "On a eu un petit peu peur et au final ce n’est pas si mal" confie la gérante d'une boutique de sous-vêtements dans l'hyper-centre de Bordeaux.
Pour d'autres, la situation est plus mitigée. Dans ce magasin de prêt-à-porter haut de gamme, la perte de chiffres d'affaires est de l'ordre de 40%.
Pourtant, la date de fin des soldes a été repoussée de quinze jours pour leur venir en aide afin de compenser un peu les effets du couvre-feu à 18h et de la jauge limitée dans les magasins.
"Pour nous malheureusement ça n'a pas apporté grand-chose cette prolongation, ça été de manière générale très calme et on n'a pas eu le coup de boost en fin de collection"
Des achats de raison
Autre enseignement, après un démarrage catastrophique, la fermeture des galeries marchandes des centres commerciaux a tout de même permis le retour en centre-ville des clients et donné un nouvel élan. Beaucoup sont venus flâner dans les rues piétonnes : " çà été un second souffle pour les centres villes" confie Christian Baulme, le président de la Ronde des quartiers.
Une fréquentation en hausse qui redonne de l'espoir aux artisans car pour le moment « les clients ont plus tendance à prendre ce dont ils ont besoin, à faire des achats de raison et pas à se faire plaisir ».
Bruno Tripon préside l'association des commerçants des Grands Hommes et du Triangle d'or à Bordeaux. Il est soulagé et surpris : "les galeries marchandes ayant fermé, les consommateurs sont venus chez nous et le beau temps nous a aidés".
Le représentant des commerçants ne cache pas qu’il ne serait pas contre un couvre-feu repoussé à 20 heures dans une ville qui a perdu plusieurs enseignes depuis le début de la crise sanitaire. D’après Bruno Tripon, entre 7% et 10% des boutiques ont baissé le rideau.
Autre interrogation qui inquiète les professionnels du secteur : la gestion des stocks pour ceux dont la marchandise pourrait leur rester sur les bras. Le sujet est suivi de près à Bercy. La question est posée depuis plusieurs mois. Fin 2020, le gouvernement avait promis d'y apporter une réponse.
Margaux Dubieilh et Pascal Lécuyer sont allés à la rencontre des commerçants de Bordeaux en ce dernier jour des soldes d'hiver >