C'est une école bien différente des autres. Elle est installée à Martignas-sur-Jalle près de Bordeaux en Gironde. Elle se définit comme démocratique, coopérative. les enfants avancent à leur rythme et s'entraident.
Tous les matins, les enfants vont nourrir les animaux de la ferme pédagogique située juste à côté. Lapins, chèvres, ânes : moments de convivialité pour bien débuter la journée. C'est comme ça qu'ils vont à l'école quand d'autres enfants sont déjà assis dans leur salle de classe. Ici, le contact avec la nature est primordial. C'est aussi une partie de l'apprentissage.
Une école pour tous
Cette école là accueille tous les enfants, la plupart sont neuro-typiques, en phobie scolaire, surdoués, en situation de handicap.
Julie Laurent est la maman de la petite Sara, 7 ans, diagnostiquée autiste à la naissance. Elle ne voulait pas scolariser sa fille dans une institution spécialisée.
« Pour moi, c’est important que ma fille évolue au contact des autres, elle est totalement intégrée dans la classe, timide, elle est aujourd’hui beaucoup plus épanouie et surtout elle est heureuse», constate-elle soulagée.
A Martignas-sur-Jalle en Gironde, cette école privée, originale et inclusive, a ouvert ses portes en septembre 2017.
La fondatrice et directrice, Emmanuelle Maillard, a toujours travaillé dans l'éducation différente.
Elle a mis au point une approche spécifique, en intégrant notamment la gestion mentale à l'apprentissage, tel un sportif. Une méthode qui permet à chaque élève de progresser à son propre rythme.
Une école bienveillante
Hugo, 14 ans, souffre de phobie scolaire. Il vient d’un collège public où il était très angoissé.
« Aujourd’hui, je n’ai plus peur d’aller en classe, parce que je n’ai plus cette peur des notes et de l’échec. Avant, j’avais la boule au ventre, maintenant c’est fini ».
Les élèves, âgés de 3 à 14 ans, sont repartis dans deux classes multi-niveaux. Les plus grands aident les petits. Les programmes de l’éducation nationale sont respectés, c’est la façon de les enseigner qui est différente :
« Il y a beaucoup de jeux en équipe, de l’entraide, du travail en groupe. Les enfants apprennent en s’amusant » explique la fondatrice de l'école Emmanuelle Maillard.
« Grandir et être soi », c’est le nom de cet établissement scolaire alternatif, qui se définit comme une école démocratique, coopérative. Les parents paient en fonction de leurs revenus pour une accessibilité la plus large possible. De plus en plus de parents choisissent d’inscrire leurs enfants dans ces écoles dites « différentes ».
Voici le reportage de Marie Pierre d’Abrigeon et Guillaume Decaix :