Pour EELV, la fermeture de la ligne Bordeaux- Orly est "une évidence"

La fermeture de la navette aérienne Bordeaux-Mérignac - Paris-Orly, annoncée comme imminente, est "une évidence" pour les élus EELV girondins, qui appellent à envisager une reconversion profesionnelle pour les salariés dont les emplois sont menacés.

Elle vit peut-être ses dernières heures. Les vols Bordeaux-Mérignac - Paris Orly devraient s'arrêter à la fin de la semaine. Une ligne empruntée par quelques 560 000 passagers chaque année.

Les vols vers Paris atteriront à Roissy

Or, les courts trajets en avion ne sont plus dans l'air du temps. Alors que la liaison Bordeaux Sain-Jean – Paris Montparnasse s'effectue désormais en 2 heures 04, grâce à la LGV, la ligne aérienne entre la capitale girondine et l'aéroport au sud de Paris a vocation à disparaître. 

C'est le président de la CCI Bordeaux Gironde qui a annoncé la fin de la liaison pour cette fin de semaine, rapporte France Bleu Gironde. Patrick Seguin s'est notamment ému de n'avoir jamais eu de réponse à un courrier envoyé au Premier ministre le 18 mai, et signé conjointement par Alain Rousset, le président de région, le maire sortant de Bordeaux Nicolas Florian, le maire de Mérignac Alain Anziani et le président de Bordeaux métropole Patrick Bobet.

Une décision saluée par EELV

Le choix du gouvernement de mettre un terme à la liaison entre Bordeaux Mérignac est motivé par des raisons écologiques, et présenté comme une contrepartie à l'aide de 7 milliards d'euros accordée par l'Etat à Air France, pour pallier les conséquences de la crise sanitaire. Si certains industriels s'inquiètent des conséquences économiques de cette décision, d'autres se félicitent d'une mesure qu'ils estiment indispensable. 

"Il me semble que c'est une évidence de mettre fin à cette navette entre Bordeaux et Paris. On voit 38 degrés en Sibérie, 50 degrés en Inde… On s'apprête ici dans la région à affronter une canicule qui se répète chaque année, reconnaît Nicolas Thierry, vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine en charge de l'environnement. 

Quand on est à deux heures de Paris avec le TGV, il devient indéfendable de ne pas arrêter l'avion.

Nicolas Thierry, vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine en charge de l'environnement. 

 

Penser une reconversion professionnelle


"La LGV vers Paris a supposé un grand financement public, et il nous semble tout à fait opportun, dans la mesure où il y a une alternative ferroviaire", abonde Sylvie Cassous-Schotte, présidente du groupe EELV à Bordeaux Métropole.
Candidate EELV aux municipales à Mérignac, Sylvie Cassous-Schotte a rejoint entre les deux tours la liste du socialiste Alain Aziani, élu le 28 juin… et ouvertement opposé à l'arrêt de la liaison.

Si ce dernier s'inquiète pour le marché du travail alors que 30 000 emplois seraient menacés par la fermeture de la ligne, côté écologistes, on veut voir à plus long terme et avec une approche différente. Mais pour Sylvie Cassous-Schotte, ces différends ne nuisent pas à leur travail en commun. 

"Alain Anziani a pour souci de défendre l'emploi et je le crois sincère. Je crois, moi, que pour défendre l'emploi, il faut plutôt accompagner ces entreprises dans une diminution du trafic aérien et les amener à déjà penser une reconversion professionnelle pour une partie de ces salariés".
 

Pour éviter ce qu'on nous avons hélas, connu avec Ford, il ne faut pas s'arc-bouter sur un modèle qui à mon sens est assez obsolète, il faut aller de l'avant. 

Sylvie Cassous-Schotte, présidente du groupe EELV à Bordeaux Métropole.

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