En déplacement en Gironde, la candidate du Rassemblement national a martelé son thème de campagne : le durcissement des règles sur l'immigration. Elle assure ne pas craindre la concurrence d'Eric Zemmour sur son terrain et se dit confiante malgré les sondages.
"Je pense que je serai au second tour de cette élection présidentielle et je pense que je la gagnerai". Le ton se veut ferme, en dépit des derniers sondages la créditant de 16% des intentions de vote. Invitée du 19/20 de France 3 Aquitaine ce mercredi, Marine Le Pen, l'assure, elle ne craint ni les sondages, ni d'être débordée sur sa droite par Eric Zemmour.
"Si j'ai réussi à convaincre en quarante ans, avec mes amis du Rassemblement national que l'immigration est un problème majeur, que c'est un danger du XXIe siècle, et qu'il faut aujourd'hui mettre en place des conditions strictes pour réguler cette immigration et faire preuve de bon sens en expulsant les étrangers qui commettent des délits sur notre territoire, je m'en réjouis", a-t-elle poursuivi.
L'immigration, reste le grand thème de campagne de la candidate RN à la présidentielle, en déplacement en Gironde ces mercredi et jeudi. La veille de son arrivée dans le département, elle avait annoncé vouloir organiser un référendum pour inscrire dans la constitution la "maîtrise" de l'immigration, la "priorité nationale" et la supériorité du droit français sur le droit international pour refondre "l'ensemble du droit applicable aux étrangers".
Rencontre avec des citoyens et conférence de presse
Au programme de sa première journée dans le département, une prise de contact "avec des hommes et des femmes qui constatent les coûts de l'immigration dans le cadre de leur profession", annonçait le communiqué de presse. A savoir, des citoyens girondins rencontrés à huis clos : un pharmacien qui lui a fait part de contrefaçon de cartes vitales, un responsable de service sociaux pour évoquer la fraude aux aides sociales, un chef d'entreprise qui dénonce les migrants employés sous le statut d'auto entrepreneurs…
A l'issue de ces échanges, Marine Le Pen a tenu une conférence de presse, encadrée par Edwige Diaz, à la tête de la fédération du RN en Nouvelle-Aquitaine, et Jean-Paul Garraud, ancien député UMP de Gironde, désormais député européen du Rassemblement national. L'occasion, entre autres, de pointer du doigt la politique du maire (EELV) de Bordeaux Pierre Hurmic, en faveur des réfugiés afghans. "Je ne suis pas idéologue. (...) Donc, si demain, mon pays, la France, avait besoin de faire appel à de l'immigration, soit", a également avancé la candidate RN, après avoir été interrogée sur ses choix, si, une fois élue présidente de la République, la France était confrontée à un manque d'oeuvre similaire à celui que connait actuellement le Royaume-Uni.
Je souhaite rassembler tous les patriotes. Je n'ai pas d'adversaires dans le camp de ceux qui croient en la France, et cela va de Zemmour à Montebourg.
Edwige Diaz à l'honneur
Fustigeant "l'effacement de notre pays, de notre sécurité, de notre identité", Marine Le Pen a également tenu à saluer le travail de terrain réalisé par Edwige Diaz. "Elle fait ce que je souhaite faire au niveau national, c'est-à-dire qu'elle rassemble. Elle va chercher au-delà de notre famille politique pour constituer une force politique qui défend la nation et qui croit en la France."
Voir l'interview de Marine Le Pen, invitée du 19/20 de France 3 Aquitaine
En 2020, lors des élections municipales, aucun candidat du Rassemblement national n'a été élu dans le département. Aux élections régionales, la liste menée par Edwige Diaz est arrivée en deuxième position avec 19,1 % des suffrages, loin derrière le socialiste Alain Rousset, mais devenant la première force d'opposition régionale, La candidate terminera son déplacement dans le département ce jeudi avec une visite sur le marché de Cavignac, dans le Blayais.