PHOTOS. Manifestation contre le Rassemblement National : 30 000 personnes dans les rues de Bordeaux selon les syndicats

Comme dans 150 autres villes de France, une manifestation contre l'extrême-droite et le parti de Jordan Bardella se tient ce samedi 15 juin, à Bordeaux. Selon les neuf syndicats, plus de 30 000 personnes ont répondu à l’appel d’une intersyndicale pour alerter sur la montée de l’extrême droite, depuis les élections européennes.

Sur la place de la Bourse, difficile d’apercevoir les pavés. Plus de 30 000 personnes se sont réunies, selon les syndicats, dès 14 h ce samedi à Bordeaux, pour protester contre la montée de l’extrême droite. Au total, près d'1,2 km de cortège selon les syndicats. De son côté, la préfecture de Gironde annonce 6 800 personnes. L'appel avait été lancé par les principaux syndicats ainsi que les associations et les mouvements de gauche.

Plusieurs milliers de manifestants

Dans la foule, jeunes et retraités défilent coude à coude, aux côtés de milliers de Bordelais. "La France n’a jamais été autant en danger. C’est la première fois que le RN est aussi proche du pouvoir. Ce n'est pas un parti républicain. Il prône des valeurs racistes, homophobes et misogynes”, avance Emma Delarbre, une jeune bordelaise. 

On a peur qu'un parti d'extrême droite arrive au pouvoir. Avoir un premier ministre nazi, ça fait peur !

Un manifestant

à Bordeaux

Sur les panneaux, les messages sont clairs : le Rassemblement National ne doit plus gagner du terrain. Au début du cortège, les slogans sont inlassablement répétés : "Ni Bardella, ni Macron", "Tout le monde déteste Bardella". "C'est nécessaire d'être là. pour dire et crier qu'on n'est pas d'accord. Les Français ont perdu la tête. il faut venir dire nos désaccords et nos espoirs", détaille une manifestante. 

Vers 15 h, le cortège entrait à peine dans le cours Victor Hugo tandis que la fin était encore place de la Bourse. Dans la foule, une comparaison est régulièrement réalisée. "Ça ressemble un peu aux manifestations contre la réforme des retraites, même si rapidement ce sont les noms de Jordan Bardella et Macron qui sont décriés", lance une manifestante.

Dans le cortège, tous confient une forme de "sidération" après les résultats des élections européennes. S'en est suivi une volonté de lutte, "contre les idées nauséabondes de personnes qui ne savent pas gouverner", lance une quadragénaire. Certains sont même venus de Saintes. "C'est important, parce qu'on a peur et rappeler à tous qu'il faut aller voter. Ça fait longtemps que je n'étais pas descendue dans la rue", confie une mère, accompagnée de ses deux filles.

En tête, les syndicats ouvrent le cortège. Eux, sont "au-delà de la colère". "On demande à ce que nos exigences soient prises en compte : l'abrogation de la réforme des retraites et celle sur l'assurance chômage. C'est un vrai danger pour les travailleurs si le Rassemblement passe au pouvoir", explique Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT.

En filigrane, les discours sont aussi en faveur du Nouveau Front Populaire. "Il y a une vraie possibilité pour avoir de nouvelles perspectives qui se traduiront réellement dans la réalité des travailleurs", avance Stéphane Obé.

Annoncés par la préfecture, des drones ainsi qu’un dispositif de force de l’ordre ont été déployés pour limiter les débordements. Les transports en commun de l’agglomération ont annoncé des perturbations sur le réseau.

Après la porte de Bourgogne, les manifestants ont remonté le cours Victor Hugo. Ils emprunteront ensuite le cours d'Albret jusqu'au point final de la mobilisation, place de la Victoire.

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