Les manifestations contre l'extrême-droite se multiplient ce samedi 15 juin, dans toute la Nouvelle-Aquitaine. À Pau, Périgueux ou encore Bordeaux, des milliers de personnes défilent pour alerter sur la potentielle accession au pouvoir, lors des prochaines élections législatives, du Rassemblement national.
Ce week-end du 15 et 16 juin, syndicats et associations ont appelé à manifester contre l'extrême-droite. En Nouvelle-Aquitaine, une dizaine de rassemblements étaient organisés, à deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées dans de nombreuses villes de France.
Un millier de personnes à Périgueux
En Dordogne, la manifestation était organisée à Périgueux, dès 10 h 30, devant le palais de justice. À l'appel d'un collectif de 13 associations et syndicats, un millier de personnes se sont rassemblées. "On défend le droit des citoyens, la liberté. On y croit encore", avance une manifestante. De l'espoir, cette autre "vieille militante" comme elle se surnomme, en a aussi. "Je milite pour la redistribution des richesses, l'équité, la justice. Quand j'ai vu que la gauche était capable de s'allier de nouveau, moi qui étais désespérée, j'ai retrouvé un peu d'espoir", sourit-elle.
D'autres, dans le cortège, ne cachent pas leur inquiétude. "On est dans un moment historique où le RN est aux portes du pouvoir. J'ai de jeunes enfants et je n'ai pas envie qu'ils vivent ça. je fais ce que tout citoyen républicain devrait faire aujourd'hui", avance un père de famille.
La jeunesse présente à Pau
En Béarn, à Pau, près de 2500 personnes, selon les syndicats ont manifesté ce samedi 15 juin au matin, dès 11 h, contre l'extrême-droite, depuis la place de Verdun. "Il faut qu'on éveille les consciences, que tout le monde aille voter pour protéger notre démocratie. J'ai peur que notre liberté soit atteinte avec le mouvement du RN, que tout dégénère", soupire Valérie, accompagnée de ses enfants.
Dans le cortège, la jeunesse a aussi tenu à faire entendre sa voix, marquer ses positions. "On dénonce ce RN qu'on déteste. On est pour la liberté de tous. On est la génération de futurs citoyens, il faut qu'on soit là pour montrer nos valeurs et faire valoir nos droits", assure une jeune femme.
À Bayonne, une seconde manifestation était également organisée, initiée par une intersyndicale. Le départ était donné place Sainte-Ursule, à 11 h également. 1 700 personne ont répondu à l'appel.
Rendez-vous à 14 h à Bordeaux
À Bordeaux, le rendez-vous est donné à 14 h, ce samedi, place de la Bourse. À l'appel d'une intersyndicale et de la Ligue pour les Droits de l'Homme, des milliers de personnes sont attendues pour défiler entre les quais et la place de la Victoire.
À la veille de cette mobilisation, le préfet de la Gironde a mis en garde les manifestants. "Le préfet appelle à la responsabilité de chacun, pour que cette liberté fondamentale de manifester se déroule dans le respect des autres libertés publiques essentielles telles que la sécurité des personnes et des biens et la liberté de circulation", indique-t-il dans un communiqué.
Aucune violence à l'encontre des personnes ou des biens ne sera tolérée.
Etienne GuyotPréfet de la Gironde et de la Nouvelle-Aquitaine
Un dispositif spécial a été mis en place pour sécuriser la mobilisation. Au cœur de ce dispositif, des drones équipés de caméras seront utilisés.
En Lot-et-Garonne, un rassemblement est également annoncé à 14 h à Agen, place Jasmin, organisé par une intersyndicale.
Dans les Landes, dès 11 h, les manifestants se sont réunis à Dax, devant la mairie, à l'appel de l'antenne locale de la CGT. 550 personnes se sont retrouvées dans la cité dacquoise.
Des cortèges dans la Vienne et les Charentes-Maritimes
Environ 2 500 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à Poitiers dans la Vienne. Le rendez-vous était donné Promenade des Cours, dans la capitale poitevine. Tous ont répondu à l'appel d'une intersyndicale à se mobiliser contre l'extrême droite et pour une union de gauche.
À Châtellerault, également dans la Vienne, près de 300 manifestants ont également protesté contre la montée de l'extrême-droite en France. Le rassemblement organisé par la CGT, sous la bannière du Nouveau Front Populaire, a débuté à 11 h.
À La Rochelle, en Charente-Maritime, environ 500 personnes se sont données rendez-vous aux alentours de 11 h pour défiler dans les rues de la cité charentaise-Maritime.
Des centaines de personnes étaient également présentes dans les rues de Guéret, Brive, Tulle et Bellac "pour la démocratie", pour ce premier samedi depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron. À Guéret, ils sont estimés à 650 manifestants.