Deux vieux abribus, quatre bancs à découvert, pas de sanitaire, un environnement peu engageant, des odeurs d'urine, des tags sur des murs décrépis... le parking faisant office de gare routière à Bordeaux est loin d'être à la hauteur d'un service en plein développement avec les bus Macron.
"Je suis de Clermont-Ferrand et là-bàs y a toujours quelqu'un à l'accueil pour nous renseigner, y a un tableau avec les horaires, les quais, c'est un peu plus organisé" déplore une jeune femme attendant son bus macron sur un trottoir faisant office de gare routière à Bordeaux.
Car ici, si l'emplacement, à 500 mètres de la gare SNCF, et tout près près de l'accès à la rocade, est idéal, les infrastructures sont inexistantes.
Pas de panneau de signalisation, pas de structure d'information, pas de bâtiment en dur... difficile de croire que l'on est là à Bordeaux, la ville phare du moment !
Une enquête lancée par la société Flixbus montre que seulement 44% des usagers sont satisfaits. Yves Lefranc-Morin, le directeur général de Flixbus France, réclame un minimum d'équipements.
"On paie des droits de passage" explique t-il et "on participe au financement de l'infrastructure avec cette redevance". Il demande que des toilettes soient installées ainsi que des abris pour les passagers en attente.
Bordeaux Métropole assure que ce site, utilisé depuis le lancement des bus macron en 2015, est provisoire. Et qu'une étude est en cours pour l'améliorer.
Mais la métropole ne donne pour l'heure ni la date ni le lieu d'une future gare routière digne de ce nom.
Dans le reportage qui suit, des passagers en attente livrent leurs impressions sur l'accueil à Bordeaux.