Près de 200 policiers ont manifesté ce vendredi 11 décembre devant la préfecture de Gironde à Bordeaux en fin de matinée à l'appel du syndicat Alliance. Ils dénoncent les propos tenus par le président Emmanuel Macron lors d'un entretien à Brut la semaine précédente.
Plus d'une semaine après l'entretien accordé par Emmanuel Macron au média en ligne Brut, les policiers ne décolèrent pas. Ce vendredi 11 décembre, à l'appel du syndicat Alliance, ils étaient près de 200 à manifester devant la préfecture de Gironde en fin de matinée.
"Nous avons été très surpris des propos du président de la République. [...]Le président de la République jette un petit peu le doute sur la légitimité de nos fonctions, et cela nous met en difficulté", déplore Philippe Dosba, secrétaire général adjoint d'Alliance Police Nationale.
Si les réponses d'Emmanuel Macron lors de l'entretien à Brut du 4 décembre dernier ont mis le feu aux poudres, les policiers manifestent "surtout pour dénoncer un manque de considération de la police", ajoute le syndicaliste.
"Ca fait quelques mois que cela monte en puissance, on dénonce les conditions dans lesquelles on travaille, et surtout les violences qu'on subit, sans que les auteurs de ces attaques ne soient sanctionnés par la Justice à hauteur de ce qu'ils ont fait ", ajoute-t-il, estimant que lorsque ce sont les policiers qui dérogent aux règles, ils sont plus lourdement sanctionnés.
Des représentants des policiers ont été reçus par la directrice de cabinet de la préfète de Gironde pour lui exposer leurs revendications.
→ Regardez l'interview de Philippe Dosba, réalisée par Thibault Grouhel et Taliane Elobo
"Aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problèmes et c'est insoutenable" avait notamment déclaré Emmanuel Macron dans son entretien à Brut le 4 décembre dernier, reconnaissant la prévalence des contrôles au faciès.
Le président de la République avait également abordé la question des violences policières, lui préférant toutefois l'expression de "violences par des policiers".