La monnaie virtuelle, qui a pris beaucoup de valeur, a attiré de nombreux épargnants mais aussi beaucoup d'escrocs. L'Autorité des marchés financiers a établi une liste noire des plateformes pour autant la législation semble dépassée. En Gironde une quinzaine de plaintes a déjà été déposées.
Dans les bureaux bordelais de la police judiciaire, les plaintes se multiplient. Récemment une victime a perdu toutes ses économies, soit 700 000 euros. Le phénomène est national et la capitale girondine n'y échappe pas.
Il existe 15000 monnaies virtuelles. Le Bitcoin fait partie des plus connues et pour cause, son cours n'a cessé d'augmenter. Le Bitcoin valait quelques centimes il y a à peine dix ans. Depuis sa valeur a été multipliée par quinze. De quoi attirer de nombreux épargnants.
C'est une monnaie virtuelle qu'on échange contre de l'argent. Des réseaux mafieux s'en sont emparés. Des comptes ont ainsi été ouverts d'abord en Europe pour ne pas alerter les épargnants puis transférés à l'étranger où l'argent était nettement plus difficile à tracer et à rapatrier.
Difficile de distinguer une plateforme sérieuse d'une autre. Et la législation est à la traîne. L'Autorité des marchés financiers a eu beau établir une liste noire de celles-ci, les arnaques continuent. C'est la raison pour laquelle depuis hier un groupe de travail planche sur la régulation des crypto-monnaies à l'Assemblée nationale.
Voyez le reportage de Marie Neuville et Nicolas Pressigout :