VIDÉO. Éteindre les incendies, évacuer les passagers ou effaroucher les oiseaux : en immersion avec les pompiers d'aéroport

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Les pompiers des aéroports doivent s'assurer s’assure que rien ne vient perturber l’arrivée des avions.
Les sapeurs-pompiers de l'aéroport de Bordeaux Mérignac ont réalisé plus de 1500 interventions en 2022 ©France 3 Aquitaine

Ils sont un peu plus de 1800 en France. Chaque jour, les pompiers d’aéroport veillent sur les avions et les passagers. Comment s’entraînent-ils ? Avec quels moyens ? À Bordeaux Mérignac, comme partout dans le pays, leur quotidien est millimétré.

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Ils sont souvent invisibles et pourtant essentiels à chaque décollage et atterrissage d’un avion. À la différence des pompiers classiques, confrontés à des interventions au quotidien, la probabilité d’une catastrophe sur un aéroport est d’une tous les trente ans. L’aéroport de Bordeaux Mérignac enregistre 70 000 mouvements, décollages et atterrissages, chaque année. 

Nous savons très bien qu’un accident sur un avion est source de nombreuses victimes. Notre objectif, c'est vraiment de sauver des vies, de pouvoir éteindre l’incendie et de permettre aux passagers d’évacuer en toute sécurité.

Didier Feger, responsable du centre

à France 3 Aquitaine

L'obligation d'intervenir très vite

Alors, tous les jours, les pompiers d’aéroport s’entraînent pour intervenir au plus vite et être performant en cas d’accident.

"Intervenir sur un avion est particulier : on a un apport de carburant important, un nombre de passagers à l’intérieur qui l’est tout autant et une montée en température, en cas de crash, qui sera très élevée. Nous avons donc l’obligation d’intervenir très, très vite pour éviter tout problème vis-à-vis des passagers et leur permettre d’évacuer dans un temps très rapide", explique Didier Feger, le responsable du centre.

À chaque fois, le même rituel. La journée débute toujours par la revue des effectifs. Les binômes par véhicule sont identifiés, le matériel est vérifié et les tenues déposées au pied des camions.

"Comme cela, on ne perd pas de temps à chercher nos affaires dans les vestiaires" précise Jimmy Jagielo. Ce sont des secondes gagnées au moment de l’intervention. L’entraînement peut alors débuter.

Le chronomètre comme boussole

Aller vite. Les pompiers doivent pouvoir se rendre en tout point des pistes en moins de deux minutes. "À chaque fois que l’on est de garde, on a des manœuvres obligatoires. Elles peuvent varier dans le temps et le thème. On s’entraîne pour être prêt au moment où il le faudra" explique Olivier Claverie au volant de son camion.

Ce matin-là, le briefing est à peine terminé. Les sirènes retentissent. La tour de contrôle sonne l’alerte. Les professionnels doivent intervenir sur un avion en feu. C’est l’une des missions spécifiques de l’aéroport. Elle est répétée chaque jour sur le tarmac.

"Dans un avion, la température monte vite dans le fuselage. C’est pour cela que nous avons des camions importants qui débitent beaucoup d’eau", indique Jimmy Jagielo. Jusqu’à 4 500 litres par minute par canon.

Un premier véhicule affronte la source de l’incendie tandis qu’un autre aide les passagers à évacuer. L’opération est réalisée en moins de cinq minutes. Comme le souligne Olivier Rivière, pompier à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, la plupart des soldats du feu était dans différentes casernes avant de se spécialiser.

On arrive de l’armée de l’air, des pompiers de Paris ou des pompiers civils. Notre force, c’est d’avoir diverses connaissances. Petit à petit, grâce à nos manœuvres, on se forme et on arrive à faire quelque chose de correct.

Olivier Rivière, pompier à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac

à France 3 Aquitaine

Effaroucher les animaux

Être pompier d’un aéroport, c’est aussi protéger les lieux des intrusions d’animaux. Ils représentent un vrai danger pour les avions. À bord de pick-up jaune, de l’aube au crépuscule, les pompiers se relaient et sillonnent les pistes toute la journée pour rendre la zone la plus inhospitalière possible. Ils écartent le péril animal par l’effarouchement. Des fusées sont tirées vers le ciel afin d’éloigner des oiseaux qui volent trop près de la piste d’envol. Autre moyen, l’effarouchage acoustique. Sur la voiture, des haut-parleurs diffusent des sons qui éloignent ou attirent les oiseaux.

"Le but pour nous, c’est de veiller à ne pas avoir de volatiles aux abords de piste ni de mammifères qui pourraient endommager l’appareil et son décollage".

Être pompier d’aéroport nécessite une formation spécifique en sécurité aéronautique. Seuls deux centres en France dont celui de Châteauroux, délivrent cet agrément propre aux risques aéroportuaire.

L’an dernier, les pompiers ont réalisé plus de 1500 interventions sur l’aéroport de Bordeaux Mérignac.

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