Le 7 juin dernier, la famille Koutsandréou a du quitter, en urgence, son appartement du 28 de la rue Planterose à Bordeaux, car un immeuble attenant menaçait de s'effondrer. Un mois et demi plus tard, ils ont été relogés, mais n'ont pas pu récupérer leurs affaires, ni leurs toiles.
Le 7 juin dernier, Georges, Martina, et leur fils Grégoire Koutsandréou ont dû quitter leur logement du 28 de la rue Planterose à Bordeaux en urgence, comme une trentaine de riverains occupant une dizaine d'immeubles alentours. Pourquoi ? Car un bâtiment situé au 24 et au 26 menaçait de s'effondrer, ce qui s'est produit une dizaine de jours plus tard.
Dans un premier temps, la famille Koustandréou a pu être hébergée dans un appart-hôtel. Et début août, obtenir un logement social dans le quartier Grand Parc.
Relogés... dans un appartement vide
Mais depuis l'évacuation, toutes les affaires, meubles et centaines de toiles de cette famille de peintres sont restées bloquées dans leur ancien appartement, sur lequel pèse toujours un arrêté de mise en sécurité au regard du péril imminent.
"On veut récupérer nos affaires et nos peintures, et que ça ne traîne pas trop, parce que tout va se dégrader" déplore Martina, qui craint que l'humidité du logement déteriore toutes leurs affaires. "Plus on attend, et plus c'est catastrophique".
Dans l'attente de retrouver leurs possessions, la famille "campe" dans son nouvel appartement, avec sièges pliables et des matelas gonflables.
À nos âges, presque 70 ans, ce n'est pas très confortable. Il nous manque plein de choses. On croit qu'il s'agit de ne racheter que des meubles mais ce n'est pas que cela. La moindre cuillère, des outils pour bricoler, etc. Tout cela se rachète.
Pas d'accès avant novembre
Après le passage des premiers experts et la réalisation de travaux d'étaiement, la plupart des riverains de la rue Planterose ont pu regagner leurs domiciles, sauf les occupants des numéros 22, 23, et 28.
Les habitants du numéro 23 vont pouvoir rentrer chez eux dans les tous prochains jours. Pour les habitants du 22 et du 28, il faudra attendre au moins début novembre, parce qu'il faut un nouveau diagnostic de sécurité fait par un expert pour vérifier que c'est bien sécurisé.
"Si ce n'est pas sécurisé, il faudra faire des travaux supplémentaires", ajoute l'élu. Ces travaux sont pilotés par In-Cité, qui avait racheté l'immeuble du 24 et 26 en 2019. D'ici novembre, il semble peu probable que la famille Koutsandréou puisse récupérer ses affaires.
Pour faire face au plus urgent, Martina, qui raconte son expérience depuis l'évacuation sur son blog, a lancé un appel à la générosité.
→ regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon et Taliane Elobo :