Guillaume Toumanian, gagnant du Grand Prix Bernard Magrez 2017, expose au Château Labottière à Bordeaux. Son exposition «De la lumière» débute le 4 juillet jusqu'au le 28 octobre 2018. À travers ses œuvres, l’artiste nous plonge dans un univers clair-obscur entre réalité et imagination.
L'univers de Guillaume Toumanian, c'est la nuit et pourtant ses tableaux sont lumineux.
Les nuits de Guillaume Toumanian sont différentes et rayonnantes. Cet artiste plonge le visiteur dans un univers incertain avec des paysages fantasmés, vus ou encore rêvés. La vision nocturne n’est pas celle que l’on pourrait imaginer comme le traduit ainsi l'artiste :
La nuit n’est pas noire, c’est justement crépuscule, bleu nuit, bleu roi, ses entrées de lumière, c’est entre chien et loup...c'est tout ça. De là, jaillit une lumière qui vient percer cette nuit crépuscule.
Partez à la découverte des oeuvres exposées à l'institut Bernard Magrez en compagnie de l'artiste et du mécène :
La lumière de soirée est, pour Guillaume Toumanian, une source infinie composée de petites touches de lumière qui apportent la lueur du crépuscule.
La nuit ce n’est pas forcément anxiogène, pas pour tout le monde. Moi je travaille beaucoup la nuit, c’est une source d’inspiration inépuisable. Une belle lumière, un bel orage, une belle ambiance nocturne…ce n’est pas forcément quelque chose de mélancolique ni de triste.
Dans ces paysages incertains est présente une lumière éclatante, étincelante et surtout mystérieuse. Nul doute que cette exposition met en avant « les bleus nuit, les points de lumière et des symboliques pour créer un souffle ».
Arménien d’origine, Guillaume Toumanian raconte un passé lourd au travers de ses œuvres empreintes de clair-obscur.
La Chine comme source d'inspiration
En immersion au Pays du Soleil Levant pendant des semaines avec des artistes Chinois, il revient ressourcé et plus inspiré que jamais par la culture chinoise. Le Yin et le Yang imprègnent ses œuvres. L’énergie semble traverser la toile.
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de peindre un arbre juste pour sa représentation et sa symbolique, qui est forte mais c’est ce bruissement. Derrière cette image, il y a peut-être un son. Ça c’est propre à la culture chinoise, l’image est parfois acoustique.
En Chine, la luciole a une forte symbolique, cet insecte nocturne préfère la nuit à la lumière du jour. Elle est emblématique de la lumière dans l’obscurité, du mystère et de la magie de la vie. Au crépuscule, la luciole produit de la bioluminescence qui lui sert à trouver sa nourriture ou tout simplement son compagnon. Cet insecte mange peu, ce qui signifie qu’il faut prendre seulement ce dont on a besoin. Ces animaux ailés servent de guide et d’espoir.
Tout en émotion
En 2017, Guillaume Toumanian a remporté le concours artistique du Grand Prix Bernard Magrez sur le thème de « Never Give Up ». Il a été récompensé pour sa peinture « Lucioles III ». Une porte d'entrée pour ensuite exposer : après sa consécration, l’Institut Culturel Bernard Magrez lui a ouvert ses portes pour cette exposition personnelle intitulée d'une vingtaine d’œuvres.
L'artiste considère que la peinture et la poésie sont liées. Elles délivrent une émotion pure. En développant cette poésie, l’artiste-peintre ne peut que toucher, voire émouvoir, et c’est justement cela qui a ému Bernard Magrez.
Après avoir vu une grande partie de l’exposition, j’ai eu de très belles émotions.
Dans cette exposition, les formes sont travaillées sur des peintures ou des encres. Cette nouvelle série de peintures offre des teintes sombres avec une forte dominance bleue et verte illuminées par quelques points de lumière symbolique.
La mission principale d’un institut culturel est d’aider l’autre et parmi les personnes que l’on doit aider il y a les artistes. Il s’agit d’un métier difficile. Le concours aide les artistes à se faire connaître. Mettre en avant un garçon qui a ce talent, c’est le but de l’Institut. Il a la vocation, il parle très bien de ses œuvres. Il a incontestablement l’œuvre en lui-même. Il y a une deuxième émotion quand on le voit et quand on l’écoute surtout.
L’exposition « De la lumière » débute le 4 juillet, jusqu’au 28 octobre 2018 à l’Institut Culturel Bernard Magrez, 16 rue Tivoli 33000 Bordeaux.