A Eysines en Gironde, sept travailleurs sociaux encourent des sanctions pour avoir publiquement alerté sur des faits de violences constatés dans leur centre, une structure d'accueil pour adolescents.
Ils sont menacés de licenciement pour avoir dénoncé des faits de violences entre adolescents. Sept travailleurs sociaux, employés du centre départemental de l'enfance et de la famille à Eysines en Gironde risquent des sanctions pouvant aller jusqu'à la perte de leur emploi.
Leur tort : avoir signalé publiquement des comportements violents, à la fois entre des jeunes du foyer de l'enfance, mais aussi envers des membres de l'équipe éducative.
C'est scandaleux. Le dialogue social n'existe plus, et la souffrance institutionnelle s'amplifie de plus en plus, déplore Pascal Chavatte, membre de la commission exécutive de l'Union fédérale de l'action sociale.
Comme lui une quarantaine de militants CGT étaient venus soutenir ceux qu'ils désignent comme des lanceurs d'alertes ce mardi 25 septembre.
"Ils ont utilisé toutes les voies institutionnelles pour juguler ces violences. Au final ce sont eux qui se retrouvent en conseil de discipline", s'indigne, Boris Deshayes, responsable CGT de l'Action Sociale;
En avril 2017, les employés avaient publié une lettre ouverte à destination des élus et des médias, dans laquelle ils détaillaient les faits de violence, fugue, bagarre et menace qu'ils avaient pu constater. Et c'est justement un manquement à leur devoir de réserve qui leur est aujourd'hui reproché par leur direction.
Pour leurs défenseurs, c'est justement parce qu'en interne aucune réaction n'a fait suite à leurs signalements qu'ils ont pris la parole publiquement
Voir le reportage de France 3 Aquitaine