Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à un adolescent qui venait de fêter ses 16 ans dans le quartier des Aubiers à Bordeaux, le maire Pierre Hurmic a réuni une cellule de crise au sein de la mairie de quartier de Bacalan.
"Mes premiers mots sont des mots de compassion vis-à-vis des familles concernées et endeuillées" a réagi à midi le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, après la fusillade qui a coûté la vie à un adolescent de 16 ans dans le quartier des Aubiers à Bordeaux.
Il décrit les faits comme relevant du "banditisme assez organisé, et qui ressemble fort à des rixes inter-quartiers avec une escalade autour de trafic d'armes lourdes, d'armes automatiques", considérant qu'un "cap a été franchi".
Le maire indique qu'une cellule de crise a été réunie à la mairie de quartier de Bacalan. "La mairie est déterminée à prendre avec le sérieux que cela mérite cette rixe nocturne aux Aubiers", ajoute-t-il.
"Il y a un travail qui est fait sur ce quartier, de requalification urbaine", souligne Pierre Hurmic. "Mais face à des faits que je qualifie de grande criminalité, il y a des réactions rapides à apporter."
→ regardez l'interview de Pierre Hurmic, réalisée par Pascal Zuddas et Thierry Gardet :
"Je lance un appel à l'apaisement"
Véronique Seyral, conseillère municipale et principale du collège Edouard Vaillant de Bordeaux, évoque l'émotion ressentie après l'annonce de la mort d'un adolescent. Elle connaissait la victime, auparavant scolarisée dans son établissement. "Je suis sous le choc, c'est complétement impensable" déplore-t-elle. "J'ai une pensée pour sa mère, qui est très démunie, et ses camarades".
"Je lance un appel à l'apaisement et à la sérénité", poursuit-elle. "Demain, c'est la rentrée, et nous allons devoir accueillir ces jeunes, des quartiers des Aubiers et de Saint-Louis, ensemble".
Outre son émotion, elle fait part de sa colère, "car il y a beaucoup d'effort qui sont réalisés par les structures présentes aux Aubiers et une minorité d'acteurs mettent à bas tout le travail entrepris par les associations. Et j'ai aussi une pensée pour les habitants du quartier qui méritent notre mobilisation".
→ regardez l'interview de Véronique Seyral, réalisée par Pascal Zuddas et Thierry Gardet :