Nouvelle polémique entre le rapprochement de la clinique Bagatelle et l’hôpital militaire Robert-Picqué de Talence, une coupe d’arbre en marge du complexe hospitalier est à l’origine de tensions.
Un platane multi centenaire abattu branche par branche. Au pied de la nacelle où œuvrent les élagueurs, une quinzaine de personnes observent la scène, dépitées. Ils font partie d’associations de défense de l’environnement et contestent le projet de résidence immobilière à l’origine de ces coupes.
Nappes phréatiques en danger
« Nous sommes là pour que ce carnage environnemental ne se fasse pas en silence à l’abri des regards », explique Bernard Coadou, vice-président de l’association « La santé, un droit pour tous ».
Au-delà des arbres, il y a les nappes phréatiques en dessous de nous qui sont très superficielles et qui vont être bousculées par les deux niveaux en sous-sol de cette résidence immobilière.
Une opération qui s’inscrit dans un projet plus global. La fondation Bagatelle a dû vendre ce terrain pour financer sa fusion avec l’hôpital Robert-Picqué.
Le promoteur Cogedim tient à rassurer. « Nous sommes très attentifs à la préservation de l’environnement (…), 34 arbres sont prévus d’être replantés en fin de chantier », explique Ana d’Anna-Rivas, directrice régionale de Cogedim Aquitaine Pays basque.
Un mal pour un bien
Le projet prévoit 228 logements répartis sur deux immeubles. La mairie de Talence a signé le permis de construire il y a près de deux ans et fait valoir l’intérêt général, et considère que c’est un mal pour un bien. « Cette opération, elle a des conséquences », avance Eammanuel Sallabery le maire.
L'abattage des arbres n’est évidement pas positif, personne ne pourra dire le contraire. Mais c'était nécessaire. Il ne faut pas oublier que demain il y a des arbres qui vont être plantés. Et qu’on laissera aussi aux enfants un hôpital qui fonctionne.
Les travaux ont débuté il y a cinq mois. Les immeubles devraient être livrés en 2024.