Gironde : un cas de dengue à Ambès, un quartier traité par épandage

Un cas de dengue non autochtone a été diagnostiqué à Ambès en fin de semaine. La victime est toujours hospitalisée.  L'EID a procédé ce mardi à un épandage curatif, au grand dam de la mairie qui réclame des traitements préventifs, moins nocifs pour l'environnement.
 

Un cas de dengue a été diagnostiqué dans la commune d'Ambès en fin de semaine. La victime, est toujours hospitalisée au CHU de Bordeaux, mais son état "reste stable". Selon l'ARS, il s'agirait d'un cas importé du Bénin.
 

Un épandage de bon matin

Suite à cette détection, et pour prévenir des risques de contamination, les services de l'EID Atlantique, l'Etablissement interdépartemental pour la démoustication, ont procédé à un épandage, tôt ce mardi matin, dans le quartier de Beauregard à Ambès.
 

"Ne consommez pas les fruits et légumes de votre jardin"

Entre quatre heures et six heures du matin, le traitement a été pulvérisé dans les rues, fossés, trottoirs, et places publiques du quartier. Les habitants avaient été informés de l'opération la veille par des flyers contenant les consignes à suivre "Fermez les fenêtres", "ne consommez pas les fruits et légumes de votre jardin pendant au moins deux jours" , "éloignez vos animaux".

 



Depuis de longs mois les moustiques-tigres empoisonnent la vie des habitants de la presqu'île d'Ambès. Situé entre la Garonne et la Dordogne, le territoire est constitué de marais, et les insectes y prolifèrent. Impossible de mettre ne lez dehors sans se faire piquer.
 

Excédé, le maire d'Ambès, Kevin Subrenat avait lancé en avril une pétition, "Stop aux moustiques tigres sur la presqu'île", qui a recueilli plus de 3 000 signatures. L'élu s'y inquiétait déjà des risques de dengue et de chikungunya, le moustique-tigre étant vecteur de ces deux maladies, et réclamait une autorisation préfectorale pour avoir recours à l'épandage.
 

Un épandage curatif et "toxique"


Et si cet épandage a bien eu lieu ce mardi matin, il intervient trop tard, s'indigne le maire, et surtout, le traitement utilisé n'était pas adapté.
 

Les abeilles, les fourmis, tout y passe
 


"Nous demandions un épandage dans les marais en amont. Un traitement bio, anti larvaire, qui aurait permis  de tuer les larves de moustiques, tout en préservant la biodiversité", explique le maire.

"Là, nous avons eu droit un traitement curatif, à base de deltaméthrine, un produit toxique qui tue les moustiques, mais aussi toute la faune. Les abeilles, les fourmis, tout y passe", assure-t-il.
 

Demande de rendez-vous au Conseil départemental

Kévin Subrenat interpelle à nouveau le Conseil départemental et demande une réunion entre les élus de presqu'île et le président du Conseil départemental Jean-Luc Gleyze.

"Nous demandons au Conseil départemental d'écouter les élus locaux, qui sont sur le territoire et connaissent les problématiques. Jusqu'à présent il a toujours refusé", déplore-t-il.



 
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