La Gironde a voté la sollicitation du gouvernement et du Parlement sur l'adoption d'une loi qui validerait l'expérimentation pionnière du revenu de base. Jean-Luc Gleyze, son président, a aussi annoncé qu'il sonderait les candidats à l'élection présidentielle pour "connaître leur positionnement".
Après avoir étudié 4 scénarios possibles pour la mise en place, à l'échelle du département, d'un test du "revenu de base", la Gironde passe à l'action. Ce lundi 13 mars, le département a décidé de solliciter le gouvernement et le Parlement pour l'adoption d'une loi, qui autoriserait cette expérimentation pionnière.
Pour cela, l'assemblée départementale a adopté ce lundi à 44 voix pour, et 19 contre, une motion visant à saisir le gouvernement sur cette question.
Jean-Luc Gleyze, président PS de la Gironde, a également annoncé qu'il se rapprocherait de tous les candidats à l'élection présidentielle, afin de "connaître leur positionnement sur la possibilité d'expérimenter le revenu de base en Gironde".
Un simulateur en ligne pour "faire évoluer le revenu de base"
Il y a quelques mois, il avait par ailleurs annoncé vouloir prendre "le temps de la réflexion" et "obtenir l'avis des citoyens et des travailleurs sociaux" pour entendre "les doutes, les craintes, les avis" sur ce futur revenu de base.
Selon lui, sa mise en place dépendra "d'une volonté nationale, un regard bienveillant pour nous donner les conditions de l'expérimentation", qui ne devrait pas voir le jour avant 2018 le temps de préciser "le cadre réglementaire et législatif".
Pour sonder les Girondins, un simulateur a été mis en ligne jusqu'à fin mars pour "faire évoluer le revenu de base". En quelques clics, il est possible d'indiquer sa préférence pour un montant donné, un type de public bénéficiaire (jeunes, adultes, retraités...) et un mode de financement (impôt, fusion des aides sociales,...).
Entre décembre et février dernier, un "jury citoyen" de 120 habitants du département avait été tiré au sort. Il avait débattu 4 scénarios à l'étude avant de recommander l'option de revenu de base universel et inconditionnel de 1 000 euros.