Il n'y a pas eu de minute silence au collège Gisèle Halimi de Mérignac lundi 16 octobre. Elle a été reportée à ce mardi matin. En cause, un élève a été surpris avec un couteau dans l’établissement.
Dans ce climat particulièrement tendu, quelques jours seulement après l’attaque islamiste d’Arras qui a couté la vie au professeur de français Dominique Bernard, l’établissement girondin n’a voulu prendre aucun risque.
Lundi 16 octobre, alors que toutes les écoles du pays se figent pour rendre hommage à Samuel Paty, assassiné trois ans plus tôt, le collège Gisèle Halimi situé en centre-ville de Mérignac, choisit de ne pas respecter pas la minute de silence imposée par le ministère de l’Éducation nationale. Décision de la direction après qu’un élève a été surpris avec un couteau. Le garçon âgé de 13 ans n’a pas sorti son arme, mais son comportement a été jugé suspect par un membre du personnel administratif. Selon une source proche du dossier, c’est dans le bureau de la principale qu’il aurait montré un couteau assez long qu'il dissimulait sur lui. Il n’y a eu ni agressivité, ni menaces, mais la brigade d'intervention du rectorat s'est rendue sur place.
Placé en garde à vue
La direction de l’établissement a aussitôt appelé la police. Le collégien a été emmené au poste. Il est ce mardi matin toujours entendu en garde à vue dans les locaux de Mérignac.
Les enquêteurs confirment qu’il n’y aucun caractère terroriste. Le jeune garçon a expliqué avoir pris ce couteau pour se protéger après une bagarre qui a eu lieu quelques jours plus tôt. Ce mardi matin à 10 heures, les élèves et la communauté éducative du collège se sont recueillis une minute pour rendre hommage à Samuel Paty.