A la veille d'une nouvelle journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, TBM annonce d'importantes perturbations sur son réseau bus et tramway.
Attention si vous êtes un usager de TBM, le trafic s'annonce à nouveau très perturbé mardi 10 décembre, nouvelle journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
Les lignes de tramway A, B et C circuleront à une fréquence de 5 mn, annonce TBM. Celle-ci devrait être de 10 mn sur les antennes Dravemont et La Gardette pour la A, France Alouette et Pessac Centre pour la B et Gare de Blanquefort et parc des Expos pour la ligne C.
Des lignes de bus ne circuleront pas
Près d'une vingtaine de lignes de bus ne circuleront pas du tout ce 10 décembre. Il s'agit des lignes 20, 23, 24, 26, 29,34, 37, 39, 40, 41, 42, 45, 63, 64, 67, 87, ainsi que de la Liane 6.Les autres lignes de bus circuleront normalement.
? Grève du mardi 10 décembre :
— TBM Infotrafic Bus (@TBM_Bus) December 8, 2019
Retrouvez le détails des #TBMBus qui circulent et des #TBMBus qui ne circulent pas
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Moins de grévistes que le 5 décembre
L'intersyndicale a appelé pour ce 10 décembre à une nouvelle journée de mobilisation. Selon la CGT, la participation parmi les conducteurs de TBM sera d'environ 20%, contre près de 60% le 5 décembre.Mais Mathieu Obry, secrétaire du syndicat CGT-TBM n'y voit pas pour autant un signe de démobilisation.
"Je suis assez content, nous avons 48 heures pour nous déclarer grévistes, et on a été prévenu de ce mouvement vendredi dans la journée. Le mouvement de grève du 5 décembre avait été décidé longtemps à l'avance, c'était une autre organisation", rappelle-t-il.
Nous ne sommes pas contre une réforme, mais on veut une réforme logique, qui prend en compte la spécificité des métiers
Mathieu Obry, secrétaire du syndicat CGT-TBM
A l'inverse des salariés de la SNCF ou de la RATP, les salariés de TBM ne sont pas bénéficiaires de régime spéciaux. "On sait bien que le régime général va morfler également", assure Mathieu Obry, qui déplore que le gouvernement ne tienne pas compte de la pénibilité dans son projet de réforme.
"Nous ne sommes pas contre une réforme, mais on veut une réforme logique, qui prend en compte la spécificité des métiers. Un maçon, par exemple a un métier bien plus pénible que le mien, il faut que l'Etat en tienne compte!".
Le syndicaliste rappelle que les conducteurs de bus de la métropole bordelaise sont soumis à des visites médicales annuelles dès l'âge de 60 ans. "On se retrouve chaque année avec une vingtaine de licenciements pour inaptitudes", souligne Mathieu Obry.
Le syndicaliste avait déjà témoigné pour France 3 Aquitaine de la pénibilité de son métier. Travail 6 week-ends sur 10 et horaires décalés, agressions qui se multiplient, douleurs musculaires... Résultat : la pénurie de main d’œuvre dans le secteur se fait sentir depuis plusieurs années.