Le prix du fuel devrait fortement augmenter au 1er janvier 2019. De quoi inquiéter le secteur du BTP qui s'inquiète des surcoûts engendrés par cette flambée des prix.
La hausse du carburant n'en finit pas de faire grincer les dents. Après les automobilistes, qui expriment leur colère en affichant leur gilet jaune sur leur tableau de bord, ce sont les entrepreneurs du BTP qui font part de leur exaspération.
Et pour cause : le prix du litre de fuel, carburant de nombreux engins de chantier, devrait passer de 80 centimes à 1,50 dès le 1er janvier 2019.
"Un surcoût de 30 000 euros par mois"
Sur un chantier tel que celui de l'aéroparc de Mérignac, la consommation moyenne est de 2000 litres par jour, soit 40 000 litres sur un mois. L'augmentation du prix fuel devrait donc entraîner un surcoût de 30 000 euros par mois, explique Alexandre Angevain, directeur de travaux sur le chantier de l'aéroparc."Nous craignons des dépôts de bilan, des problèmes importants de trésorerie, renchérit Patrick Surget, président de la Fédération régionale de travaux publics.
L'activité des travaux publics de Nouvelle-Aquitaine, c'est quand même 3,7 milliards d'euros. L'incidence de la sur augmentation du fuel, est de l'ordre 50 millions d'euros. A terme, ca peut être la mort de PME. Les grands groupes, eux s'en sortiront même si cela va considérablement alourdir leurs charges"
Voir le reportage de France 3 Aquitaine