Un homme blessé à la tête samedi lors de la manifestation des gilets jaunes est toujours hospitalisé à Bordeaux

La victime, originaire de Bazas en Gironde, a reçu un projectile au niveau de la tempe. Il faisait partie d'un groupe de gilets jaunes fuyant les forces de l'ordre, dans une rue adjacente à la rue Ste Catherine à Bordeaux. De nombreuses videos le montrent à terre, la tête en sang. 

La scène se déroule samedi 12 janvier, lors de la neuvième manifestation bordelaise des gilets jaunes.

La foule arrive vers le haut de la rue Ste Catherine, à une centaine de mètres du Grand Théâtre. 

De l'autre côté, postés sur le cours de l'Intendance, les forces de l'ordre lancent une somation, puis avancent comme on peut le voir dans cette vidéo postée par l'agence Line Press sur YouTube, à 43'16".
 


Les policiers interviennent pour "évacuer la rue Ste Catherine" témoigne un manifestant, et suite à "trois appels de l'Apple Store" au 17, qui "se sentait encerclé", précise Christine Tocoua, chargée de communication à la Direction Départementale de la Sécurité Publique.

C'est dans ce contexte que les forces de l'ordre avancent, flashball en main pour certains policiers et grenades lacrymogènes à portée. 

Ils reçoivent quelques projectiles de la part des manifestants restés rue Ste Catherine.

Puis s'arrêtent au niveau d'une rue adjacente, à l'angle de l'Apple Store où un groupe de manifestants s'enfuie en courant.

Là, on aperçoit des policiers tirer, équipés d’un lanceur de flash-ball, comme le montrent ces images diffusées dès samedi soir par France 3 Aquitaine.
 

La caméra filme les forces de l'ordre puis tourne l'objectif vers une victime, à terre, immobile, à une trentaine de mètres.

Des passants viennent lui porter secours et appellent les pompiers. L'homme se redresse, la tête en sang, puis se rallonge.

Des "street medic", soignants volontaires des gilets jaunes, arrivent quelques minutes plus tard pour lui prodiguer des premiers soins.

L'homme est conscient. Il sera finalement évacué par les pompiers vers l'hôpital Pellegrin.
 

Plongé dans un coma artificiel


Selon des sources concordantes, la victime a été opérée d'une hémorragie cérébrale et placée en coma artificiel. 

"Cet homme n'a rien fait ! Il ne fuyait pas avec les autres, il marchait, il a reçu un coup alors qu'il était de dos et il est tombé" témoigne, indigné, un manifestant, "il venait là pour défendre son pouvoir d'achat, cet homme n'a rien fait" nous répète t-il.

"On ne sait pas s'il est victime d'un tir policier, s'il se blesse dans sa chute ou s'il reçoit un projectile de manifestants qui s'enfuient" temporise Christine Tocoua qui précise qu'une enquête sera ouverte par l'IGPN, comme la procédure l'exige.

Le procureur-adjoint de la République à Bordeaux, Olivier Etienne, n'a pas encore reçu de plainte de la part des proches de la victime. Elles seraient sur le point, cependant, de se rapprocher d'un avocat.

L'homme blessé, âgé d'une cinquantaine d'années, est connu pour son engagement auprès des pompiers volontaires et des jeunes sapeurs pompiers de Bazas, dans le sud-Gironde, où il vit avec son épouse et ses trois enfants.





 
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