L'homme suspecté d'aboir frappé son colocataire à coup de poêle avant de lui jeter de l'huile bouillante sur le corps a été mis en examen pour tentative d'assassinat. La victime, plongée dans un coma artificiel, est toujours hospitalisée.
C'est le juge de la liberté et de la détention qui a tranché hier soir : l'homme a été incarcéré suite à sa mise en examen pour tentative d'assassinat, faisant suite aux réquisitions du parquet et du juge d'instruction. Il a donc passé la nuit à la prison de Gradignan.
"Il sera intérrogé sur le fond dans quelques semaines par le juge d'instruction", explique Olivier Etienne, procureur adjoint de Bordeaux. "Si la victime sort de l'hopital, elle pourra alors donner sa version des faits, avec possiblement à terme une confrontation avec son agresseur". En attendant l'enquête de voisinage se poursuit.
Bordeaux : il assomme son colocataire à coup de poêle à frirehttps://t.co/S3JcGR6Awa pic.twitter.com/pzKDyl8hqv
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) April 11, 2020
Rappel des faits
Il est minuit et demi dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu’une violente dispute éclate entre deux habitants d’un appartement de la Résidence du lac dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. « Le propriétaire des lieux, un homme de 44 ans, frappe à plusieurs reprises à la tête l’homme qu’il héberge avec une poêle », expliquait Patrick Léonard, directeur interrégional adjoint de la police judiciaire qui avait été saisie le jour même. « Il lui jette ensuite d’huile bouillante sur le torse. C’est l’auteur présumé des faits qui a appelé la police», disait-il.« A l’arrivée des secours la victime, qui présentait un enfoncement de la boite crânienne, a été transportée en urgence à l’hôpital Pellegrin où elle a été placée en coma artificiel pour alléger ses souffrances ». L’auteur présumé des faits avait été placé en garde à vue au commissariat central. Après une phase de mutisme, il avait finalement reconnu les faits.
On ne connait pas pour l'instant l'origine de cette dispute. Des prélèvements ont été effectués pour savoir si les deux hommes étaient sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants. Les deux protagonistes étaient connus des services de police. La victime, Moldave, avait fait l’objet de plusieurs signalements pour troubles de la part du voisinage. Signalements qui avaient entrainé l’intervention des forces de police. L’auteur présumé des violences était lui aussi connu pour des faits de petite délinquance.