VIDÉO. "Il faut laisser les enfants terminer leur année scolaire" : à Talence, les occupants de la gare de la Médoquine demandent un sursis à leur expulsion

La gare désaffectée de Talence-Médoquine accueille cinq familles depuis l'été 2022.
Cinq familles occupent illégalement depuis plusieurs mois l'ancienne gare désaffectée de la Médoquine à Talence (Gironde). La SNCF va bientôt rénover cette gare. Des associations se battent pour que les familles ne soient pas expulsées tout de suite. ©Reportage : Thomas Milon et Elsa Leroy. Montage : Stéphane Plessis.

Une vingtaine de personnes étrangères, dont une dizaine d'enfants, occupent depuis octobre 2022 l'ancienne gare désaffectée de Talence-Médoquine. Avec la volonté de la SNCF de rénover cette gare, des associations se battent pour que ces familles obtiennent un sursis.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Originaires d'Albanie, du Nigeria, d'Angola ou d'Algérie, une vingtaine de personnes a trouvé refuge dans la gare abandonnée de Talence-Médoquine. La plupart sont sans titres de séjours valides et cherchent à régulariser leur situation. Plusieurs font des "petits boulots".

Rencontrée sur place, Najet raconte être arrivée en France il y a sept ans, elle vit là avec ses deux enfants de onze ans scolarisés à Floirac.

La famille a passé l'hiver dans une situation très précaire. "C'est pas facile, c'est la galère, confie la mère de famille. Mais c'est mieux qu'être dehors. J'espère avoir un toit avec mes enfants. Ne serait-ce qu'une pièce, avec cuisine, salle de bains et toilettes. On ne demande pas trop."

Un "refuge" pour les enfants

Soutenue par deux associations, Réseau éducation sans frontières (RESF) et La Piraterie, les cinq familles qui vivent dans la gare désaffectée demandent à rester jusqu'à l'été. La Justice avait demandé aux occupants de quitter le bâtiment avant le 16 décembre, car la SNCF, propriétaire des lieux, souhaite entreprendre des travaux de réhabilitations. La trêve hivernale ne rentre pas en compte pour ce type d'occupation de bâtiments ou de "squats" depuis la loi Elan de 2018. Mais les autorités n'ont pas délogé les occupants.

"On voudrait faire sortir ces enfants de ce refuge que représente la gare Médoquine inoccupée, alors que les travaux ne sont pas envisagés tout de suite, déplore Gérard Clabé, membre de RESF. A minima, on souhaiterait que la raison s'impose et qu'on puisse laisser ces enfants terminer leur année scolaire."

Les associations ont pris part la semaine dernière à une réunion avec la "SNCF gares et connexions" ainsi que la ville de Talence et indiquent que les travaux devraient démarrer en septembre. Elles espèrent donc obtenir un sursis pour les occupants mais un huissier était attendu lundi pour constater l'occupation des lieux. 

Après ce constat, la SNCF peut demander ou pas à la préfecture une expulsion de sa propriété. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information