Immobilier : les prix baissent à Bordeaux... mais seulement dans l'ancien

Alors que pour la première fois depuis des années, les prix baissent dans l'ancien à Bordeaux, le marché du neuf continue sa progression. Mais malgré la multiplication des projets et des constructions, il devient difficile de répondre à toutes les demandes…

Après l'inflation, l'accalmie? Les prix de l'immobilier ont grimpé à la vitesse de l'éclair ces dernières années. Une tendance qui s'est inversée à Bordeaux ces derniers mois, une première.
 

Des prix en baisse dans l'ancien

Le 3 avril, le site d'estimation Meilleurs agents publiait un baromètre assez significatif. Les prix ont baissé au premier trimestre 2018 : -0.7 % selon l'agence d'estimation des prix de l'immobilier en France.

 

Les biens peinent à trouver acquéreur

"On peut imaginer qu’ils ont atteint un pic. Le problème c’est qu’avec ces prix élevés, les biens peinent à trouver acquéreur",  affirme Thomas Groizard, directeur de Square habitat Mansouty sur leur site, exemple à l'appui.

"Une maison que nous avions estimée 420 000 euros a été proposée à 500 000 euros par une agence concurrente qui a obtenu le mandat. Aujourd’hui le bien est affiché à 420 000 euros et n’est toujours pas vendu".
 
 
 
Plusieurs causes peuvent être avancées : un marché qui se tend, des acquéreurs qui n'ont plus les moyens de suivre, un durcissement de la législation sur la location via des plateformes telles que AirBnB qui peuvent décourager les acheteurs… Difficile pour autant de prédire si cette baisse restera significative sur les mois à venir.
 

 
Une hausse des prix jusqu'ici très marquée

Dans l'ancien, Bordeaux est la ville ont les prix ont le plus grimpé en 2017, avec une hausse d'un peu plus de 12% en un an. Une hausse qui n'était pas isolée : en 2016, la ville avait déjà pris 15%, et 23% sur cinq ans.
 
 

Deuxième ville la plus chère de France

Résultat : il devient de plus en difficile d'accéder à la propriété à Bordeaux et dans l'ensemble de la métropole bordelaise.  De nombreuses études sur les prix de la métropole se succèdent, notamment depuis l'arrivée de la LGV et de nombreux franciliens, et varient peu.


En janvier une étude de SeLoger.com classait Bordeaux  comme la deuxième ville la plus chère de France juste derrière Paris, avec une moyenne au mètre carré  oscillant entre 3 775 euros et 4 363 euros selon les estimations.
 
 
 
 
 

Les prix continuent d'augmenter dans le neuf

Si la hausse des  prix dans l'ancien semble arriver à saturation, dans le neuf, les prix continuent d'augmenter, même si la hausse est sans commune mesure avec ce qu'ont pu connaitre les logements anciens : + 11% en deux ans.

A Bordeaux, le prix médian au m2 dans le neuf est tout de même passé de 4 120 euros à 4 900 euros en un an. Dans certains quartiers, comme les Chartrons, les logements neufs coûtent pourtant moins cher que l'ancien.
 
  

Des logements haut-de-gamme très prisés

Et les logements les plus haut-de-gamme, ceux qui se vendent à plus de 5 400 euros le m2 trouvent preneurs ! "Cela représente 19% des ventes en 2017 et 26% des réservations en 2018", assure Laurent Mathiolon, président de l'Observatoire de l'immobilier du sud-ouest (Oiso), qui organise notamment le Salon du Logement neuf à Bordeaux du 6 au 8 avril
 
 

Pénurie de logements neufs

Ginko, Bastide Niel, Brazza, Euratlantique… Les constructions se multiplient. Pourtant, ici aussi, toutes les demandes en peuvent être contentées, faute de biens, et le nombre de ventes dans le neuf a légèrement baissé (- 5%) en 2017.

L'Oiso a estimé que les stocks théoriques n'étaient que de cinq mois, alors qu'un marché est dit "équilibré" lorsqu'il dispose de dix à douze mois.
 
  

D’où viennent les acheteurs ?

Dans le neuf également, quand il s'agit de commenter la hausse des prix, les Franciliens sont les premiers montrés du doigt. Des chiffres existent : les acquéreurs franciliens représentaient 22% des acquéreurs en 2017, les Bordelais et Girondins représentaient eux 37%.

Les étrangers ne représentaient eux que 1% des acquéreurs,  contre 17% pour les néo aquitains (hors Gironde) et 23% pour le reste de la France.
 
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