D'importantes fumées se dégagent des incendies en cours en Gironde et dans les Landes. Celles-ci peuvent atteindre les départements limitrophes, voire d'autres régions en raison du vent. Elles dégradent la qualité de l'air à cause des particules irritantes qui s'en dégagent.
" L’impact des fumées est assimilable à celui d’un pic de pollution intense." Les incendies en cours en Gironde et dans les Landes font l'objet d'une vigilance accrue de la part de Santé publique France et de l'ATMO Nouvelle-Aquitaine, qui mesure la qualité de l'air dans la région. Beaucoup de communes proches des incendies ont été recouvertes d'un épais voile de fumée, accompagné de fortes odeurs de brûlé, en raison de la reprise des feux sur le secteur de Landiras. 7 400 hectares ont été ravagés depuis le 9 août.
"Depuis la reprise des incendies en Gironde et dans les Landes, les concentrations en particules en suspension (PM10) et particules fines (PM2,5), contenues dans les fumées, augmentent significativement autour des zones incendiées", souligne Atmo Nouvelle-Aquitaine.
"Du fait de la direction des vents, des nuages de fumées et des odeurs de bois brûlés peuvent être perceptibles et peuvent incommoder un grand nombre de personnes au-delà du département, voire de la région", indique de son côté l'Agence régionale de santé (ARS). Celle-ci a ainsi émis plusieurs recommandations pour limiter les risques pour la santé.
Limiter le temps passé à l'extérieur
Les personnes les plus vulnérables sont celles ayant des antécédents respiratoires, comme de l'asthme ou une insuffisance respiratoire chronique. De telles pathologies peuvent être aggravées par l'effet irritant des fumées. Il leur est ainsi recommandé de porter un masque FFP2 en cas d'exposition. Pour toutes les populations confrontées à ces émanations, l'ARS préconise:
- De limiter les déplacements et le temps passé à l’extérieur
- Garder les portes et fenêtres fermées et n’aérer que lorsque les conditions le permettent,
- Occulter les aérations avec des linges humides,
- Arrêter les VMC durant les épisodes de fumées,
- Eviter les activités physiques en plein air dans le secteur
- Veiller à la qualité de l’air à l’intérieur de son domicile (éviter l’encens, les bougies, etc),
- Surveiller de près les personnes à risque.
L'ARS rappelle qu'il n'est pas nécessaire de consulter un médecin ou de solliciter les urgences en cas de "sensation d'odeur gênante et/ou d’irritation des voies respiratoires supérieures". Les individus à risque sont en revanche invités à le faire en cas "d’apparition de symptômes ou d’une gêne respiratoires".