Infanticide : une jeune femme aux Assises de la Gironde pour avoir noyé sa fille de 7 ans

Cindy G. a tué sa fille aînée en 2018, en la noyant dans la baignoire. Pourquoi ? La réponse est attendue par la défense et les parties civiles lors de l'audience. L'accusée est fragile d'après les avocats.

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"Elle aura 28 ans lundi, premier jour de l'audience"  devant les jurés de la cour d'Assises de la Gironde, précise son avocat.  Une jeune maman doit répondre du meurtre de sa fille aînée. Le 26 mars 2018, elle a noyé son enfant de 7 ans dans la baignoire dans l'appartement familial du Grand Parc à Bordeaux. Cindy G. est aussi la maman de deux autres enfants plus jeunes. 

C'est elle qui a appelé les pompiers au moment des faits, peu avant 8 heures ce lundi matin. Elle a reconnu les faits rapidement. Depuis, elle est incarcérée. Mais son avocate, Maître Marie Baisy qui l'assiste depuis la première heure de garde à vue, se pose des questions pour ce procès que sa cliente appréhende. "Est-ce qu'on aura des explications claires et cohérentes, c'est ma principale préoccupation. Je ne suis pas sûre qu'elle soit en mesure, ce n'est pas qu'elle ne veuille pas."

"Moi je trouve qu'elle est très fragile dans la préparation de l'audience. Ce sera l'occasion pour la Cour, les parties civiles, le jury de voir dans quel état elle se trouve après les faits."

Même constat du côté d'un des avocats représentant l'une des parties civiles, en l'occurence le grand-père paternel de la jeune victime. Pour Maître Poudampa, "il y a des choses assez troublantes sur le passé de la maman". Les débats pourraient lever le voile sur ces éléments et permettre à son client de savoir. "C'est un grand père qui veut chercher à comprendre pourquoi a été dérobé de sa vie ce petit-être et qui n'a pas vu ce qui allait se passer. " 

Car pour l'heure, c'est bien le pourquoi de cet acte qui reste inexpliqué.

Y a-il eu des signes avant-coureurs ? 

"Il faudra retracer le parcours, sa personnalité, sa vie de famille et comment on a pu en arriver là ? " précise l'avocate de l'accusée. Il n'y avait pas selon Maître Baisy de veille des services sociaux, ni de procédure d'assistance éducative. La jeune mère de famille avait "une activité professionnelle très très légère." 

Le père de l'enfant a été entendu mais ne s'est pas constitué partie civile. Il n' avait plus de relation avec l'enfant.

La jeune mère avait un compagnon, père de ses deux autres enfants, qui s'est lui constitué partie civile dans le procès. 

L'audience est prévue à 14 h 30 lundi et doit se poursuivre jusqu'au jeudi 27 janvier. 

Nous avions relaté les faits connus à l'époque dans ce reportage ( 28 mars 2018 )

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