Inondations. “C’est un parquet flottant, et là, il flotte vraiment”, en Gironde, des dizaines de maisons victimes des fortes précipitations

En Gironde, les fortes précipitations ont causé des inondations dans le Médoc dans le Libournais. Les habitants tentent de sauver leurs meubles, en attendant la décrue, prévue en fin de journée.

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Dix centimètres d’eau, partout. À Lacanau, les sols sont presque invisibles sous la couche noirâtre des eaux. Depuis ce lundi 11 décembre, l’eau a traversé la déviation et pénètre dans le bourg. “C’est un phénomène qui n’est jamais arrivé”, explique le maire.

Parquet flottant

Dans la commune, cinq maisons sont particulièrement touchées par les inondations. Christian Laussucq habite dans sa maison depuis les années 1970. Sa véranda est complètement immergée sous dix centimètres d’eau. “C’est pareil chez mon fils, il a dix centimètres dans tout son appartement. Nous, la maison est encore un peu protégée”, indique ce Canaulais. Protégée par un seul petit centimètre.

On a mis des planches et on espère que ça ne va pas encore monter.

Christian Laussucq

habitant de Lacanau

À quelques mètres, un de ses voisins n’a pas eu la même “chance”. Après quarante ans de vie dans cette maison, il vient de la céder à ses enfants. “Ils venaient d’arriver. On a dû tout monter, on est très inquiets”, lance-t-il, le regard à l’affut du moindre mouvement.

Dans les chambres de sa maison, les lits ont été surélevés pour les séparer des quelques centimètres d’eau qui recouvrent les sols. “C’est un parquet flottant, et là, il flotte vraiment”, blague Christian Puyoou, pour détendre l’atmosphère. Eux, doivent désormais attendre la décrue, tout en anticipant l’après. “On a passé la matinée au téléphone avec nos assurances, mais ça risque encore de pleuvoir”, explique Christian. Pour lui, il faudra encore attendre une semaine avant de pouvoir revivre normalement.

Pas de surprise

Ces scènes jamais vues à Lacanau qui n’étonnent pourtant pas vraiment. “C’est sûr que ça allait arriver. Dans la foret, il y a de l’eau partout, le lac est plein, c’est l’idée des vases communiquants, il fallait bien qu’elle se répande ailleurs cette eau”, constate Christian Puyoou.

Depuis dimanche, les équipes de la mairie courent dans tous les sens. Pour accueillir les sinistrés, le gymnase de la commune a été mis à disposition, tandis que d’autres agents aident les riverains à surélever leurs meubles.

Des dégâts matériels qui perturbent surtout le quotidien des Canaulais, qui se retrouvent pour beaucoup sans sanitaire, les réseaux d’assainissement étant saturés. “Nos équipes pompent dans les grands bâtiments comme les Ehpad et les écoles”, précise la mairie.

Le maire de la commune, les yeux rivés sur sa météo, envisage déjà la suite. “Il pleut depuis deux mois. Nos nappes superficielles sont déjà pleines, on récupère toute l’eau des communes alentours”, explique Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau. “Avec le dérèglement climatiques, ces événements vont être de plus en plus fréquents, on s’y prépare et on va s’y préparer d’autant plus”.

"Les anciens connaissaient déjà le problème"

Dans le nord Gironde, l'Isle et la Dronne, en vigilance orange, débordent à présent à Coutras, dans le Libournais. Ici, les crues font partie du quotidien hivernal. Cette année, c'est leur récurrence qui inquiète. "On a déjà été inondés en octobre, là, ça fait deux fois en l'espace d'un mois", souffle Olivier Bazireau, un habitant de la commune. 

Dans sa cave, un mètre d'eau stagne, en attendant la décrue. "La maison est conçue pour évacuer naturellement l'eau, donc je ne vais pas avoir besoin de pomper", se félicite l'habitant.

Ma maison a été construite dans les années 1940 ce qui montre bien que les anciens connaissaient déjà le problème.

Olivier Bazireau

habitant de Coutras

Plus de peur que de mal pour l'instant dans le Libournais. "Ce ne sont que des dégâts matériels". Pour autant, des communes, comme celles de Guîtres, proposent à leurs habitants leur aide pour surélever les meubles ou les approvisionner, si l'accès est rendu impossible par la montée des eaux.

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