A compter du 10 décembre, l'intercité Bordeaux-Nice sera supprimé. La CGT cheminots, a lancé une pétition pour la sauvegarde du train et dénoncer "la grande braderie du rail".
L'intercité Nice-Bordeaux vit ses derniers jours. Dans moins d'un mois, le 10 décembre, la ligne sera supprimée. Impossible de relier l'Aquitaine à la Côte d'azur directement. Les passagers devront désormais prendre le train Bordeaux-Marseille, puis une correspondance pour rejoindre ensuite la capitale de la côte d'Azur.Une suppression décidée par le ministère des transports que la SNCF justifie par une volonté de "redéployer le matériel et augmenter la fréquence des trains là où la demande est la plus forte".
Augmenter la fréquence des trains Bordeaux-Marseille
Actuellement, un seul train par jour assure la liaison Bordeaux-Nice, affichant un temps de trajet de 9h05 minutes.Selon la SNCF, sa suppression entrainera l'augmentation du nombre de trains assurant la liaison Bordeaux-Marseille, qui passeront de 6 à 8 allers-retours par jour. Ces options ne sont pourtant toujours pas en ligne sur le site SNCF.com, qui ne propose toujours que 6 allers-retours par jour, même après le 10 décembre.
Un détour par Paris ?
Toujours selon le site, si vous souhaitez relier Bordeaux à Nice après le 10 décembre, il vous faudra transiter par Paris. Ce qui impliquera un trajet en métro avec changement, pour passer de la Gare Montparnasse à la Gare de Lyon.Une "anomalie" de voyages-sncf.com qu'il faudra signaler, assure la SNCF.
"Sauver le Nice Bordeaux"
Ces changements annoncés suscitent l'inquiétude de la CGT cheminot de Marseille, qui a publié une pétition sur le site Change.org, appelant à "Sauver le Nice-Bordeaux".Dénonçant les contraintes liées au changement de train pour les usagers, la CGT dénonce "un nouveau pas vers la fin du service public ferroviaire que souhaite accélérer le président Macron". Le syndicat des cheminots de Marseille et de Nice soulève également les différences tarifaires (+ 68,50 euros) liées à ces modifications.
Interpellons les Maires des communes desservies, Guillaume Pepy et la ministre des transports ! (…) Moins de trains c'est moins de travail pour les Cheminots et plus de chômage !
Le texte, adressé à Guillaume Pépy, président de la SNCF, et aux ministères des Transports et de la Transition Ecologique a recueilli près de 2 200 signatures depuis sa publication le 12 novembre.